De la lumière aux odeurs

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Martine a répondu à mon invitation lancée sur Facebook, pour faire faire des ronds dans l’eau à ces courts textes écrits en dix minutes pas une de plus. Et tant mieux si d’autres se joignent à leur tour: l’écriture est aussi un jeu.

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Liés par la lumière de Chicago, nos textes étaient marqués par les souvenirs de voyage.

C’est l’évocation « des odeurs de pizza » dans le texte de Martine qui me ramène au clavier ce matin. Parce qu’en lisant cela, j’ai été immédiatement transporté dans le marché du vieux port de Montevideo.

C’était une journée un peu plus calme d’un voyage très dense. Nous avions déambulé  dans la ville avec Betto en direction du vieux port. Une des promenades au cours de laquelle j’ai pu voir le plus de Street Art. Et de très belles choses — très originales et très variées.

Une fois au marché, impression de remonter dans le temps. C’est sombre, les affiches ont toutes un look vieillot, le mobilier aussi. Il y a foule, partout. De petits comptoirs, des restos dans tous les recoins. Et des effluves gourmands. Les parilla sont pleines. Les odeurs d’asado se confondent avec les vapeurs de sucres des pâtisseries.

Nous avons mangé des milanesas et diverses assiettes d’entrées — pour goûter à un peu de tout. L’ambiance est bonne. Betto a un don pour parler avec les gens. C’est très convivial.

C’est à cet endroit que j’ai appris que la tradition en Uruguay veut qu’on mange des ñoquis (gnocchis) les 29e jours du mois.  C’est ce qui explique que sur presque tous les menus de restaurant là-bas il y a une parenthèse après la ligne de ñoquis: (29 de cada mes).

Et comme nous sommes le 29 décembre, c’est ce qu’on mangera ce soir, à Québec, deux ans plus tard et 10000 km plus au Nord.

3 réflexions sur “De la lumière aux odeurs

  1. Voici mes 10 minutes (pas de blogue à mon actif alors je squatte le tien)! Mélange d’inspiration – ton texte souvenir de voyage et une question posée quelques minutes après!

    Kreuzberg

    Souvenir de voyage. On est à Berlin. Juillet 1990, ça fait un bail. J’étais partie pour un mois en échange maison avec une Allemande de mon âge, qui avait passé l’été au Québec l’année d’avant. On est presque 25 ans plus tard, et de façon assez constante la vie me ramène à Berlin, et à Kreuzberg. C’est un de ces moments de voyages qui marquent, on ne sait pas trop pourquoi.

    En 1990, le mur était tombé, mais l’Allemagne était encore en double. Et nous avions, Monika et moi, marché un peu partout, arpenté la ville, traversé rapidement à Alexander Platz parce qu’on avait le droit de le faire, en passant au travers du mur. On avait fait du vélo et on a fini l’après-midi près de l’endroit où on habitait, sur la butte toute verte de Kreuzberg. Soleil couchant, paisible, tout le monde très relax. Et la vue était magnifique. Je me souviens de m’être dit que je ne voulais pas que ça finisse. C’est resté gravé comme ça dans ma mémoire.

    Je suis repassée rapidement par Berlin l’an dernier, quelques heures entre deux trains entre Moscou et Paris. Pas le temps pour Kreuzberg. Dommage, on a pas pu s’aventurer au-delà du Tiergarten.

    La semaine dernière, une amie me dit qu’elle va à Berlin et demande où elle devrait rester. Sans hésiter : « va dans le quartier Kreuzberg et vas de promener dans le parc ». Je cherche la butte sur une carte, d’abord les rues, puis en vue à vol d’oiseau, avec relief… pas de parc. Je me demande si j’ai rêvé ça…

  2. Merci Julie! Pour le partage du souvenir, pour te laisser prendre au jeu et pour ta complicité depuis… plus de 25 ans!

    Tu seras toujours la bienvenue sur mon blogue!

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