Le raisonnement derrière l’idée d’une cité éducative

Le travail qui se réalise actuellement autour de l’embryon du comité Québec cité éducative m’impressione beaucoup. On avance rapidement sous la direction de Pierre Moreau, président de l’Université du Québec.

Cela dit, pour fins d’archives, je consigne ici les éléments essentiels du raisonnement qui décrit mon engagement dans ce projet de faire de Québec une cité éducative.

Cité éducative : les fondements de l’idée (document de travail)

Une cité éducative est une région dont les habitants font le choix de valoriser l’éducation, dans toutes les sphères de la vie urbaine, parce qu’ils partagent le raisonnement suivant :

CONTEXTE

1. Le contexte dans lequel nous évoluons change de plus en plus rapidement, notamment sous l’influence des changements technologiques et de la globalisation.

CAPACITE D’ADAPTATION

2. S’adapter avec rapidité et souplesse devant les changements qui nous affectent est de plus en plus déterminant dans le développement d’une personne, d’un organisme, d’une entreprise, d’une ville ou d’un pays.

INNOVATION

3. Pour favoriser le développement de la capacité d’adaptation, il est nécessaire de rassembler des conditions environnementales susceptibles d’encourager les gens à valoriser la différence, à faire preuve d’audace et à susciter l’innovation.

INTELLIGENCE COLLECTIVE

4. C’est en faisant appel à l’intelligence collective qu’on a le plus de chance de faire naître les innovations qui auront le plus d’impact sur le développement économique et social d’une région comme Québec.

5. C’est une erreur de faire reposer essentiellement le don de soi pour faire appel à la participation des gens dans une démarche qui veut faire appel à l’intelligence collective.

6. Il faut plutôt miser sur les situations dans lesquelles tous les participants trouvent leur compte (« gagnant-gagnant ») pour favoriser l’engagement actif des gens dans le développement de la cité.

APPRENTISSAGE

7. Les contextes d’apprentissage sont des situations où tous les participants reconnaissent naturellement les avantages de la collaboration ‹ l’un apprenant de l’autre, chacun retirant quelque chose de nouveau de la relation,.

8. Pour multiplier les contextes d’apprentissage, et donc l’innovation, il faut provoquer la rencontre de gens que la vie dans la cité n’amène pas naturellement à se côtoyer : gens de générations différentes, de sexes différents, de métiers différents, de milieux socio-économiques différents, de secteurs géographiques différents, etc.

DE PETITS GESTES CONCRETS
DE PREFERENCE A DE BEAUX GRANDS DISCOURS

9. Concrètement, investir dans le modèle de la cité éducative, c’est d’abord et avant tout encourager les gens à développer un réflexe pour provoquer des rencontres, de toutes natures, au c¦ur même des projets dont ils sont responsables ‹ c’est valoriser le fait de se laisser interpeller par l’Autre.

10. Une cité éducative est une ville où tous les citoyens ont à l’esprit une petite lumière rouge clignotante dans le but de leur rappeler continuellement qu’il est nécessaire de créer autour de tous les projets de nombreuses situations d’apprentissage dans le but de susciter l’engagement des gens dans le projet, sachant que c’est cet engagement qui est le moteur principal de l’innovation et donc de notre capacité à poursuivre, de façon solidaire, le développement socio-économique de notre région.

Note personnelle: Reste à ajouter une conclusion autour de « l’éducation à la citoyenneté » qui viendra poser le fait que l’idée d’une cité éducative doit faire plus que « donner de l’espoir » mais doit surtout être « source d’actions ».

3 réflexions sur “Le raisonnement derrière l’idée d’une cité éducative

  1. Magnifiques fondements que je trouve très humanistes. J’y trouve une résonnance à la vision de Teilhard de Chardin.

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