Techno Culture Camp. C’était le nom de l’événement. Le programme est ici. Une partie de la liste des participants aussi.
J’y ai assisté cet après-midi. Comme un peu plus de 150 autres personnes — je dirais, à l’oeil.
L’idée: favoriser un rapprochement entre les gens de la culture, et les gens de la technologie — sortir des silos, faire naître des contextes propices aux rencontres, des projets conjoints.
Milad Doueihi a prononcé en ouverture une conférence d’une trentaine de minutes; une allocution s’appuyant sur les valeurs humanistes, très intéressante, mais qui ne plaçaient probablement pas suffisamment les gens dans un contexte pratique de collaboration, de co-construction — comme cela était pourtant souhaité par la suite.
Quatre projets structurants ont ensuite été présentés aux participants:
Un MediaLab pour Québec
Les Productions Rare
Une édition québécoise de Muséomix
La ruche — un outli de sociofinancement (crowdfunding)
Chaque projet était brièvement présenté et faisait ensuite l’objet d’un atelier.
Les deux premières présentations m’ont semblé très (trop) imprécises — elles ne semblaient pas avoir été adéquatement préparées. Pas de mauvaises idées, mais pas suffisamment mûres, je pense.
Le projet de réaliser à Québec, au Musée de la civilisation, une nouvelle édition de Muséomix, un type d’événement qui a été réalisé l’an dernier à Lyon, a pour sa part suscité beaucoup d’intérêt. J’étais vendu d’avance, c’est vrai — notamment parce que je partage ma vie avec la porteuse du projet! — mais au-delà de ça, l’idée a semblé toucher beaucoup de gens, qui s’y sont vus, ou qui ont eu envie d’en savoir plus. C’est d’ailleurs ce qui ressort le plus clairement des premiers articles de la couverture de presse (ici dans Le Soleil).
La ruche a suscité aussi pas mal d’intérêt, mais c’est un projet déjà beaucoup plus avancé, qui a déjà son site Web, et qui fonctionne déjà. Je pense que l’idée, dans ce cas, était surtout de faire connaître le projet et d’inviter les gens à y adhérer — et pour ça, je pense que c’est plutôt mission accomplie.
Il y a eu beaucoup d’échos au Techno Culture Camp sur Twitter (mot-clic #tccq2013) — des interventions très diverses. Ce sera très précieux pour rattacher les ficelles pour la suite. Parce qu’il le faudra si on veut qu’il y ait des retombées à l’événement.
Pour voir ce que j’ai publié sur Twitter au cours de l’après-midi: @remolino + #tccq2013
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Ce que j’ai surtout retenu de mon après-midi (en plus du plaisir de revoir plaisir d’amis, et de faire connaissance avec plusieurs personnes stimulantes), c’est qu’il y a manifestement à Québec beaucoup de monde qui ont envie de participer à des projets qui les amèneront à sortir des sentiers battus… mais qu’on manque peut-être un peu de réalisme sur ce que cela implique, ou de rigueur pour mettre en place les bases de ces projets.
Pour réaliser des projets, il faut de bonnes idées, mais aussi savoir les présenter, savoir convaincre — il faut aussi de l’argent et de l’expertise; des expertises, de plus en plus variées. L’appui d’institutions aussi, parfois, et des pouvoirs politiques, souvent.
Il faut du monde prêt à s’y investir, vraiment, beaucoup — et pas que dans les mots, mais dans l’action. Il faut des comités organisateurs, de la planification, de l’organisation et du soutien, tout au long des projets ou des événements. Carl-Frédéric De Celles l’a bien signalé en évoquant que pour le Muséomix de Lyon, il y avait probablement plus de monde dans l’équipe de soutien que de participants officiellement inscrits, et que c’était un des facteurs qui avait fait de l’événement un succès.
Au sortir de cet après-midi, je souhaite évidemment que Muséomix puisse trouver sa voie, réunir de plus en plus de gens, et se réaliser, dans de bonnes conditions; je souhaite que La ruche puisse rapidement aider des projets embryonnaires à se structurer — et je souhaite que les deux autres projets puissent continuer à évoluer, à se préciser, pour qu’on y revienne éventuellement.
J’aimerais aussi que plus d’institutions de Québec s’engagent dans ce genre de démarche et de projets. Et que les pouvoirs publics (à la Ville de Québec et au gouvernement du Québec, en particulier) trouvent des façons innovatrices de soutenir ces initiatives. Parce que c’est indispensable.
Et voilà… bravo aux organisateurs et aux participants…
…et il nous reste à ne pas oublier que pour être un succès, cette rencontre devra s’inscrire dans nos esprits comme le début de quelque chose et non pas comme une fin (est-ce qu’il y aura des suivis en ligne au cours de l’année, messieurs et mesdames les organisateurs/trices?).
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Autres textes sur le TechnoCulture Camp:
- Vers un premier Muséomix à Québec, dans Le Soleil
- Retour sur le Technoculture Camp à Radio-Canada, par Nicolas Roberge
- Technoculture Camp 2013 — Favoriser les échanges, sur le site de l’ITIS
- Album photos synthèse de l’événement, par Les Carnets Web
- Une semaine de réflexion, retour sur le Techno Culture Camp, sur MonSaintRoch.com
(je regrouperai progressivement les textes que je trouverai en rapport avec l’événement)