Dimanche matin, petite pluie, pas d’obligations: un temps parfait pour un Lapsang Souchong (dans ma tasse Things Could be Worse), un peu de lecture et d’écriture.
La lecture de La Presse+ de ce matin était particulièrement riche et stimulante. On peut bien critiquer les journaux tour à tour pour leurs travers respectifs — il faut quand continuer de remercier ceux qui nous aident tous les jours à réfléchir, qui nous font apprendre et nous émerveillent par leurs textes et leurs images.
Côté politique, plusieurs amis m’ont demandé ce que je pensais de l’arrivée d’Alexandre Taillefer au PLQ. Pour le dire simplement: je m’en réjouis sur le fond, je m’en désole sur la forme.
Je m’en réjouis parce que je trouve que le monde politique québécois manque cruellement de capacité à «penser hors de la boîte» — à faire preuve d’une pensée réellement innovatrice. Je nous trouve collectivement bien embourbé. Je suis convaincu qu’Alexandre contribuera à améliorer ça, et que cela forcera les autres partis à sortir aussi un peu plus des sentiers battus. C’est donc un plus pour tout le monde, je trouve.
Je m’en désole toutefois sur la forme, parce que je trouve absurde qu’il soit nécessaire de faire toutes ces génuflexions (jusqu’à l’absurde!) en guise d’acte de loyauté pour accéder au cénacle d’un parti. Je présume qu’il a jugé que le jeu en valait la chandelle, je respecte ça, et je souhaite qu’il puisse contribuer à changer cette culture partisane malsaine (sans doute pas propre au PLQ, mais particulièrement forte là, à l’évidence!). J’ai l’impression de partager pas mal l’opinion de Marc Séguin, et celle de Boucar Diouf, là-dessus.
L’élection du 1er octobre est importante, certes, mais l’avenir du Québec ne se jouera pas en un seul vote. Et tout ce qui peut contribuer à amener des propositions neuves et stimulante dans nos débats qui ont trop souvent à mon goût des allures obsolètes, m’apparaît positif à plus long terme.
J’ai aussi commencé la lecture du plus récent livre de Jacques Godbout: De l’avantage d’être né, publié par Boréal. Toujours avec l’intention de donner un peu de perspective à mes réflexions.
J’ai aussi retenu de ma lecture du cahier Lire du Devoir d’hier, qu’il fallait que je lise aussi Miley Cyrus et les malheurs du siècle, de Thomas O. St-Pierre, chez Atelier 10.
Bon dimanche.
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Photo: Mondrian et Duchamp, oeuvre de Boris Bućan, vue au Musée d’art contemporain de Zagreb à l’été 2017.