Dans ce parc


Il y a dans ce parc tout ce qu’il faut pour écrire un livre.

Du beau, du laid. Du neuf, du vieux. De la richesse et de la pauvreté. Des gens aussi. Des personnages. D’hier et d’aujourd’hui. Gilles Kègle, Gabrielle Roy. Une gare et un port avec tous leurs départs, leurs arrivées et les rêves qui les accompagnent.  On y trouve la fontaine de Charles Daudelin et les chaises de Michel Goulet — sur lesquelles sont reproduits les mots de dizaines de grands auteurs. Pas très loin, il y a aussi ma pizzeria préférée et quelques autres bons petits restaurants.

Qu’on y passe rapidement ou qu’on s’y installe pour l’après-midi, on est aussitôt enveloppé par la magie: on se trouve l’imagination grouillante, au cœur d’une fiction en train de s’écrire. Tout inspire.

Ces deux cônes qui coiffent le lampadaire, par exemple.

N’importe où ailleurs on aurait cru qu’ils avaient été posés là par un espiègle. Pourtant, pour qui était dans le parc hier midi, c’était évident qu’il ne s’agissait pas de cônes, mais plutôt d’improbables repères piqués là par un géant égaré à la recherche de sa route sur Google Maps, dans une autre dimension.

Ces repères aux allures de cônes témoignaient de l’existence d’un autre, ailleurs, presque invisible, mais pourtant là. Ici.

Dans ce parc.

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