Je lis le plaidoyer de Ghislain Picard en faveur d’une réforme de l’enseignement de l’histoire et cela me rappelle le projet d’édition qui m’a le plus impressionné pendant mon séjour en France — de 2005 à 2008.
Je me souviens d’avoir été au lancement du Manuel d’histoire commun franco-allemand (sur Wikipedia |sur le site de Nathan) — qui était résultat d’une initiative pour créer une vision commune aux deux nations sur l’état actuel des connaissances relatives à l’histoire européenne depuis l’Antiquité. Un projet dont l’ambition (et le processus de réalisation) m’avait impressionné au plus haut point. Faire le pari de développer une version partagée de l’histoire — entre deux peuples qui se sont affrontés à maintes reprises et notamment dans deux guerres mondiales, encore récentes: incroyable!
Je me souviens de m’être demandé pendant le lancement s’il serait un jour possible de publier au Québec un manuel d’histoire présentant une vision partagée de l’histoire des francophones, anglophones et autochtones de notre coin du monde… et de m’être répondu, non sans une certaine tristesse: probablement pas. Sans trop savoir pourquoi, d’ailleurs…
Mais au fond, pourquoi pas?