Le cassoulet du nouvel an

cassoulet

C’est devenu une tradition.

Dans les jours précédents, trouver des lingots. C’est chaque fois l’occasion de redécouvrir plusieurs petites épiceries, passant d’une à l’autre pour trouver les indispensables fèves. Cette année j’ai trouvé à l’Épicerie européenne, sur la rue Saint-Jean.

Le 30 décembre, avant d’aller se coucher, mettre à tremper. Le bruit des fèves qui tombent dans le fond du pot de terre cuite (je fais exprès pour les laisser tomber de haut: c’est plus mélodieux). Et dans celui du chaudron métallique. Plus grave, en accord. Couvrir abondamment d’eau froide, sans se priver du plaisir de passer les mains dans l’eau froide et les fèves.

C’est dans le bouillon qu’Ana a fait avec les restes de la dinde du réveillon de Noël que les fèves cuiront le lendemain après-midi. Relation étonnante entre les deux fêtes.

Le 31, pendant que la maison reprend l’odeur de Noël: faire dégraisser les pattes de canard confit, faire revenir le porc et, très rapidement, la saucisse. Vers 15h, monter tout ça, en laissant dépasser les os du canard. Recouvrir de bouillon et d’un peu de gras de canard, au moins sept fois, dans les trois heures suivantes.

Très important de libérer le four avant que les invités arrivent. Pour leur permettre de réchauffer leurs plats. Parce que bientôt il y aura un banquet sur la table de la cuisine. Ce sera un délice pour tous les sens.

J’espère que quand ils auront mon âge, au moment de raconter un souvenir de la maison familial — en dix minutes pas plus! — mes enfants repenseront à cette journée où, tous les ans, leur père passait la journée aux fourneaux, dans des odeurs de dinde et de cassoulet.

2 réflexions sur “Le cassoulet du nouvel an

Laisser un commentaire