On dit souvent qu’une image vaut mille mots. Eh bien en voilà une. C’est l’image d’un orizuru: une grue en papier. Elle est facile à réaliser. La première est bien sûr un peu longue à fabriquer, mais une fois qu’on a pris le tour, ce n’est pas très compliqué. Ça fait partie des pliages d’initiation à l’origami.
Une légende veut que si on fabrique mille de ces grues et qu’on les lie de manière à former une sorte de guirlande — un senbazuru — on pourra voir un de nos voeux exhaussé.
Mille — c’est aussi le nombre de jours qui nous sépare ce matin de la prochaine élection au Québec.
Vous avez un souhait par rapport à cette élection? Moi oui en tout cas!
Je souhaite que d’ici à ce que je me présente au bureau de vote la dynamique politique québécoise ait changé en profondeur. Pour que cela soit possible, je pense qu’il faudra:
Qu’on accueille (mieux: qu’on valorise!) les prises de positions audacieuses, qui sortent des sentiers battus, de manière à vraiment rebrasser les cartes;
Que le prochain congrès du Parti Québécois soit l’occasion d’adopter un programme beaucoup plus affûté;
Qu’un leadership transpartisan force l’ensemble des mouvements politiques nationalistes à s’engager dans de nouvelles formes de collaborations: pactes, coalitions, intégrations, etc.
On ne peut tout simplement pas se retrouver à l’aube de l’élection de 2018 dans la même configuration qu’aujourd’hui avec Option nationale, Québec Solidaire, la Coalition Avenir Québec et le Parti Québécois qui présentent des candidats dans toutes les circonscriptions, sans aucune coordination ou stratégie commune. Faut qu’on se parle et, plus encore, qu’on fasse le nécessaire pour pouvoir travailler ensemble.
Pour pouvoir prétendre faire avancer la cause du Québec aujourd’hui je pense qu’il faut être prêt à faire le nécessaire pour éviter l’élection de gouvernements par défaut. C’est le premier défi auxquels sont confrontés tous ceux et celles qui n’ont pas baissé les bras devant la résignation provincialiste actuelle (avec laquelle je soupçonne même de nombreux libéraux d’être discrètement en désaccord).
Alors à votre avis, pour que cela se réalise dans les mille prochains jours, on mise sur la légende et on se met tous à l’origami ou on se retrousse les manches pour courageusement renouveler la dynamique politique québécoise?
Il faut se préparer à ce que ça brasse un peu.
Une réflexion sur “1000”