L’autre bord de la track

Juste un court texte ce soir pour faire une mise à jour sur ma participation à l’atelier d’écriture estival organisé par François Bon.

J’ai complété aujourd’hui la dixième étape d’écriture — concluant ainsi le cycle d’ouverture, qui s’intitulait un retour.

Il y aura maintenant quelques jours de pause avant qu’un nouveau cycle commence sous le thème errances. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre…

Une chose est certaine, j’ai eu vraiment beaucoup de plaisir à écrire ces quelques textes. J’espère que c’est un plaisir partagé à la lecture.

Rappels:

  • La page qui regroupe mes textes est ici.
  • La page qui regroupe les propositions à partir desquelles ils ont été écrits est là.

L’image ci-dessus donne aussi quelques repères pour situer, sur une carte contemporaine, l’emplacement des lieux qui ont inspirent les textes.

On peut aussi utiliser Google Maps pour explorer le secteur — il s’agit de suivre ce lien.

Un atelier d’écriture estival

Ça y est, je me suis lancé… avec un petit trac… et comme si ce n’était pas assez… je partage ça avec vous, sans même trop savoir où ça me mènera! Qu’importe (ou justement pour ça!).

Eh oui, j’ai décidé de participer à l’exercice estival d’écriture proposé par François Bon:

L’atelier d’été | construire une ville avec des mots

«Chaque année j’ai essayé une forme différente, et depuis 2 ans la vidéo a démultiplié l’échange, de même que l’édition de livres associés. Cet été je me propose le défi suivant : tout au long de l’été, une série de brèves vidéos proposant chaque fois un exercice pris au creative writing US, en explorant la vaste collection des livres writer’s help. (…)

Evidemment, aucune contrainte que vous répondiez tous les jours. À votre rythme, quand ça vous chante. Mais ça peut être une formidable opportunité d’avancer et d’explorer ensemble. Une belle opportunité aussi d’une sorte de stretching quotidien d’écriture. Et vous y consacrerez le temps que vous voulez, la vidéo n’excèdera pas les 6 ou 10 minutes, et ça pourra être fait en 20 minutes.

Bien sûr, je mettrai en ligne les contributions reçues. J’en lirai aussi des extraits. Progressivement, chaque participant.e construit une ville qui lui est propre…»

Pour suivre l’aventure, vous pourrez lire ici les textes que les propositions de François m’auront inspirés:

La page qui regroupe mes textes

La liste des propositions qui inspirent les textes

Si vous êtes encore plus curieux, vous pourrez aussi jeter un œil sur le carnet de bord du projet ainsi que sur le sommaire des contributions de l’ensemble des participant.e.s.

Vos commentaires sur mes textes seront évidemment toujours les bienvenus: ci-dessous ou par courriel.

Photo: Fragment de The Flux and the Puddle, une oeuvre de David Atlmejd qui peut être vue au Musée national des beaux-arts du Québec.

Vacances (ou presque)


Je ne suis pas encore en vacances. Reste quelques semaines de travail (et beaucoup de boulot à abattre!) avant d’être officiellement rendu là.

Sauf  qu’être en vacances, ce n’est pas seulement «ne pas travailler». C’est aussi un état d’esprit recherché… et comme on ne peut pas trouver instantanément cet état d’esprit, autant s’y préparer un peu à l’avance.

C’est avec ça en tête que j’ai décidé plus tôt aujourd’hui de faire une pause de Facebook — pour tout l’été. Je vais probablement aussi consacrer un peu moins de temps à l’actualité, pour prendre le temps de lire des textes un peu moins directement liés au moment présent. Pour prendre un peu de recul. Penser à d’autres choses. J’en ai bien besoin (je pense aussi qu’on en aurait collectivement besoin… mais ça, c’est une autre histoire!).

Alors, progressivement, à partir des prochains jours: lire et écrire… de tout et de rien. Pour le plaisir. Pour m’aérer l’esprit. Pour faire faire une autre forme de gymnastique à la matière grise.

Il ne faudra donc pas se surprendre de trouver toutes sortes de choses (ou rien du tout!) sur ce blogue au cours des prochaines semaines. Ce sera selon l’inspiration (ou pas!).

Bon été!

Journaux et café

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La lecture des journaux à l’ombre sur la terrasse ce matin avec un bon café, de petites prunes jaunes et un vent doux pour brasser l’air: un grand plaisir pour l’esprit comme pour les sens.

Plusieurs textes ont retenu mon attention pour poursuivre les réflexions des derniers jours, en particulier au sujet de l’agriculture et l’alimentation, de l’état de notre démocratie et du développement de la ville de Québec.

 

L’agriculture et l’alimentation

Plusieurs personnes m’ont écrit pour me suggérer des lectures complémentaires au texte que j’ai publié ici hier. Pour m’offrir de participer à la recherche et à la réflexion aussi. Merci!

Le Devoir contribue aussi avec plusieurs textes, dont celui-ci, dont je reprends quelques extraits, mais que j’aurais pu citer au long.

Produits maraîchers et grandes chaînes alimentaires | Philippe Mollé | Le Devoir

«Je n’ai rien contre le fait qu’on consomme des pêches, par ailleurs excellentes, de l’Ontario, ou certains produits hors saison provenant de la Colombie-Britannique. Par contre, en pleine saison de récolte de fruits et légumes d’ici, comme les bleuets, les framboises, les fraises, je proteste contre le fait que ceux-ci peinent à se rendre jusque dans nos épiceries. (…)

On parle de libre-échange à la grandeur de la planète, mais nous sommes incapables de vendre certains produits carnés ou alcools à nos voisins de l’Ontario. Il en est ainsi également de certains fromages, pour lesquels la porte est fermée.

La plupart des décisions d’achat proviennent de l’extérieur du Québec et comportent des tas de contraintes pour les petits artisans, comme des ristournes, des reprises, des livraisons garanties, etc. On ne favorise en rien le développement de l’agriculture locale de cette façon (…)

Mieux comprendre et participer au dialogue de la terre fait désormais partie de nos motivations. On veut savoir qui a cultivé nos fruits et légumes, d’où viennent la viande et la volaille que l’on mange, et surtout dans quelles conditions les bêtes ont été élevées.»

Aussi ces quatre textes de Caroline Montpetit, qui sont regroupés dans un remarquable double-page dans la version imprimée du journal:

La banque de terres: un terreau fertile pour pallier le vieillissement des agriculteurs

Objectif terre

De la broue et du brou

Des insectes et des hommes

Je signale, en complément, le remarquable site Web de la Banque de terres.

Banque de terres — des paysages aux paysans

 

L’état de notre démocratie

Contre tous les Trump, sus à la procrastination! | Fabrice Vil | Le Devoir

J’apporterais personnellement quelques nuances à certains des propos de l’auteur de ce texte d’opinion mais il reste, dans l’ensemble, assez juste — et important.

«Une éducation de qualité pour tous favorise le développement de la pensée critique nécessaire pour juger de la qualité d’un projet de société et mettre en question le bien-fondé des idées proposées par nos leaders. C’est cette éducation qui développe chez l’individu les habiletés non cognitives, dont l’empathie, qui évitent de céder à la tentation de la haine et de la peur de l’autre. C’est cette éducation qui incite à participer à la chose publique. En bref, c’est elle qui permet la véritable démocratie. (…)

Une Éducation avec un grand « E », dirais-je. Celle-ci requiert des choix difficiles et complexes qui impliquent notamment les établissements scolaires, bien sûr, mais qui appellent aussi à la contribution de l’ensemble de la société.»

 

Le complotiste | Jean-Marc Salvet | Le Soleil

«Les forts en gueule font souvent davantage leur place dans les médias que les forts en sens. Beaucoup des forts en sens restent malheureusement dans l’anonymat. Beaucoup des forts en gueule finissent heureusement par se pendre eux-mêmes avec des mots de trop. Mais ce n’est pas toujours le cas.»

Quel rôle pour les médias — et ceux qui les lisent/consultent/consomment dans cette dynamique où les coups de gueule font vendre bien plus que les nuances? Une réflexion essentielle pour la démocratie. Un enjeux important pour les prochaines années.

J’en profite pour souligner que j’apprécie particulièrement la plume de Jean-Marc Salvet dans son rôle d’éditorialiste.

 

Le développement de la ville de Québec

L’ancien Omer DeSerres dérange dans Saint-Roch | David Rémillard | Le Soleil

«…un bâtiment à moitié démoli (…) à l’angle des rues Caron et Sainte-Hélène. Outre le squattage qui s’y déroule et les odeurs d’humidité qui s’y rattachent, les voisins le trouvent surtout très laid et demandent à la Ville d’intervenir. (…)

À la Ville de Québec, un porte-parole a indiqué qu’il était impossible d’imposer la démolition du bâtiment. La réglementation se limiterait au clôturage.»

Je ne comprends pas qu’il ne soit pas possible d’exiger une démolition dans le cas comme celui-là. Et, à l’inverse, il semble que les sanctions associées à la démolition d’un immeuble sans autorisation préalables sont dérisoires. Cela contribuerait d’ailleurs à amplifier certains inconvénients liés à la densification de certains quartiers parce que des promoteurs achèteraient parfois des maisons pour les jeter par terre avant même d’avoir obtenu les permis pour reconstruire. À vérifier/documenter.

***

Je retiens en terminant une très belle citation de Bernice Jonhson Reagon, lue dans la conclusion d’un texte qui porte sur l’importance du logiciel libre.

Un autre monde numérique est possible | Boris Proulx | Le Devoir

«Si vous êtes trop à l’aise dans une coalition, c’est que ce n’est pas une coalition assez large !»

Je trouve que ça résume remarquablement bien ce qu’on semble avoir de plus en plus de difficulté à faire au Québec — et qui est pourtant tellement déterminant pour accomplir de grands desseins!

Un blogue en été

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J’ai lancé ce blogue en septembre 2002. Il s’appelait alors Du cyberespace à la cité éducative. Ça a été l’occasion d’écrire plusieurs textes qui ont été importants pour mes parcours personnel et professionnel (et quel chance de pouvoir revisiter aussi facilement ces textes plus de dix ans plus tard!).

J’ai changé son nom il y a quelques années pour Jeux de mots et d’images, avec l’idée d’en faire un espace d’écriture plus spontané, plus ludique — et faisant une plus grande place à l’image.

Ça a fonctionné pendant quelque temps, mais je constate que j’ai un peu (re)perdu le côté plus expérimental que je cherchais en misant d’abord sur le plaisir d’écrire. L’été m’offre l’occasion d’y revenir.

Ça restera évidemment un endroit pour publier (aussi) des textes plus sérieux, mais il n’y aura pas que ça dans les prochaines semaines: grande variété à prévoir!

Une autre façon de prendre des vacances — dont j’ai bien besoin!