S’il y a un passage qui m’a particulièrement marqué dans le remarquable discours que Barack Obama a prononcé hier soir, c’est celui-ci:
«I leave this stage tonight even more optimistic about this country than I was when we started. (…) This generation coming up — unselfish, altruistic, creative, patriotic — I’ve seen you in every corner of the country. You believe in a fair, just, inclusive America; you know that constant change has been America’s hallmark, something not to fear but to embrace, and you are willing to carry this hard work of democracy forward. You’ll soon outnumber any of us, and I believe as a result that the future is in good hands.»
Dans le contexte actuel, je pense qu’on peut dire sans risque de se tromper que l’optimisme dont il témoigne est un choix — beaucoup plus qu’un constat objectif. Obama a choisi d’être optimiste.
Il a choisi de faire dorénavant porter ses espoirs sur la génération suivante, de l’encourager et d’inviter ses concitoyens à faire de même. Il lance dans ce discours un appel pour aider, accompagner, et soutenir la jeunesse dans les prochaines années.
Il nous dit que notre devoir le plus essentiel sera dorénavant de leur ouvrir la voie. Parce que la tâche est colossale et qu’elle demandera du temps et des façons de voir radicalement différentes.
Il va falloir pour ça que nous choisissions, nous aussi, l’optimisme. Il va falloir que nous consacrions plus de temps à encourager des initiatives positives qu’à dénoncer ce qui va moins bien ou carrément mal. Partout, et peut-être encore plus sur les réseaux sociaux.
Pour cette raison, je pense que chaque fois que nous aurons le réflexe de partager une réaction sur une décision absurde de Donald Trump ou au sujet de son plus récent tweet excessif, nous devrions plutôt partager un lien vers un texte qui témoigne d’une initiative positive pour la société.
De cette façon, nous contribuerons à faire mieux connaître des projets qui (re)donnent espoir dans l’avenir et nous encouragerons, concrètement, celles et ceux qui travaillent à les rendre possibles, le plus souvent dans l’ombre. C’est important, parce que l’activisme sur les réseaux sociaux c’est bien, mais c’est insuffisant pour faire réellement changer les choses.
Je pense que c’est en replaçant tout ce qui est source de cynisme par autant de sources d’espoir que notre lutte contre la bêtise a le plus de chance d’être efficace.
Très bien dit Clément. Je crois aussi qu’il faut agir sur le positif pour contrer tout ce négatif qui plane ces temps-ci. D’ailleurs une amie anglophone disait que le Québec ne deviendrait pas indépendant tant qu’il ne se fera pas confiance. Elle était pro-independance, et anglophone. De quoi nous donner une petite leçon, à nous les francophones, qui nous voyons souvent comme des victimes ou des persécutés. Soyons fiers de qui nous sommes et cela devrait donner le goût aux autres d’embarquer dans notre patente. Beaucoup de personnes auront suivi M. Obama justement pour son positivisme.
Autrement dit, c’est bien beau dénoncer, mais après, on fait quoi ? Eh bien, on retrousse nos manches, on répend de l’optimisme sans tomber dans l’angélisme, on se définit un plan et des raisons pour agir… et on agit ! J’aime bien ce plan de match :-)
Je n’ai d’ailleurs pas partagé les (in)fâmeux tweets récents dudit Trump. Je me disais vaguement que ça n’en valait pas la peine : tu viens de mettre des mots sur le sentiment qui m’habitait alors et qui m’habite encore.