Faut qu’on se parle

Il y a un facteur que je m’étonne de ne pas entendre davantage pour expliquer les résultats de la dernière élection: la tournée Faut qu’on se parle, qui a eu lieu en 2016.

Je fais l’hypothèse que c’est dans cette tournée que Québec Solidaire a trouvé son élan vers l’élection. Pourtant, ce n’est pas le parti politique qui organisait la tournée — qui permettait néanmoins, à l’évidence, de rejoindre des électeurs potentiels.

Il faut prendre le temps de regarder à nouveau le site de Faut qu’on se parle: les gens qui l’ont porté à bout de bras — et les thèmes de discussion, présentés sous forme de constats et de questions. Très efficace.

Je me souviens encore de la soirée à laquelle j’ai participé, au Musée de la civilisation. La forme était dépaysante, voire inconfortable, pour des gens (très/trop) habitués aux assemblées partisanes. Catherine Dorion n’était pas sur scène, mais elle était partout ailleurs — organisatrice hyperactive. Elle est aujourd’hui députée.

Je pense que quelque chose s’est passé au cours de cette tournée, qui a été suivi d’un livre — et du ralliement de Gabriel Nadeau-Dubois à Québec Solidaire.

Pendant ce temps, le Parti Québécois n’a pas osé sortir aussi franchement des sentiers battus. On est resté dans la zone partisane en mettant en place la tournée Oser repenser le PQ, qui a été confiée à Paul Saint-Pierre-Plamondon — et dont nous avons même eu peur des premières conclusions.

Et ce n’était pas la première fois qu’on faisait ce genre de tournée avec une intention clairement partisane. La lecture du rapport des trois mousquetaires, publié en 2006, pourra nous rafraîchir la mémoire à ce sujet (référence ici dans Le Devoir, et le rapport complet). Alexandre Bourdeau, Stéphan Tremblay et Jonathan Valois avaient même fait à l’époque la recommandation de lier plus étroitement la souveraineté à la cause environnementale — ce qu’aura fait avec succès Québec Solidaire… Douze ans plus tard!

Même la CAQ a commencé par une démarche non-partisane, c’est dire…

Je pense que c’est à notre tour maintenant de trouver une façon d’aller chercher de l’inspiration pour se renouveler hors des sentiers battus — en évitant de se badrer de considération partisanes.

2 réflexions sur “Faut qu’on se parle

  1. Aujourd’hui, les nouvelles idées sont rares. Si rares, qu’il s’agit d’un miroir aux alouettes. La directure fut donné à Cesar, la démocratie nous arrive d’Athènes. Le socialisme a plus d’un siècle. le pragmatisme est une vielle idée. La CAQ est une renaissance de l’Union nationale. Bref, quiconque me parle d’idée nouvelle est un inculte.
    J’adhère aux vieilles idées du PQ. Un Etat fort, souverain et démocratique au service de la population. Pas besoin de faire le tour du Qc une autre fois. Les grands défis sont là dématérialisation et la decarbonisation de l’économie. Point! Le Nobel de l’économie a déjà établit que cela était la voie à suivre.
    Le reste n’est que communication. Pas ma force.

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