
10h30 — Session acoustique, Tire le coyote
Il fait beau! Soleil, température idéale pour aller marcher. Hier c’était à la base de plein-air de Sainte-Foy. Aujourd’hui, probablement à Lévis.
Les nouvelles qui entourent l’état de santé du président des États-Unis sont plus invraisemblables que jamais — la confiance dans les message de la Maison Blanche est à zéro. Consternant.
J’ai lu ce matin dans l’infolettre The Optimist, publiée par le Washington Post, qu’au Japon, certains réfléchissent à une autre forme de réponse à la pandémie: aider rapidement les gens à développer un meilleur équilibre dans leur vie.
Avec une vie plus équilibrée travail-famille-loisirs, on serait moins vulnérable aux virus: plus en santé, meilleure hygiène de vie, moins de comportement à risque. Ça ne peut pas remplacer les contraintes qu’on est forcés d’imposer actuellement, mais dans la perspective d’améliorer la résilience de la société… il ne faudrait pas négliger cette perspective.
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L’ami Charles a commenté mon texte d’hier:
« Je te trouve étonnamment optimiste… (…) Nos démocraties sont mises à rudes épreuves. Cette pandémie est un vrai test de Civilisation. (…) je ne vois pas comment tu peux dire « On arrive peut-être enfin au bout de tout ça » ou « L’avenir est peut-être en train de s’éclaircir. Je veux le croire. » ou alors c’est de la méthode Coué. »
Je te rassure: je suis aussi inquiet, mais ni plus ni moins qu’il y a six mois ou un an. Mon optimisme tient plutôt dans le fait qu’il y a un an je ne voyais pas trop quelle tournure tout ça pouvait prendre: on était dans le noir, dans l’inconnu — sans prise sur la suite des choses.
Et là, je me dis qu’on n’est peut-être pas si impuissants qu’on pouvait le croire. On prend conscience de la fragilité de nos gouvernements, on comprend mieux que la démocratie ne peut jamais être tenue pour acquise, que les effets pervers des iniquités et de la marginalisation sont évidents, on saisit mieux l’impact de notre nonchalance à réglementer le fonctionnement des réseaux sociaux, etc.
On commence à mieux comprendre que les problèmes qui nous accablaient par leur nombre et leur diversité ont souvent un petit nombre de causes communes (iniquité, marginalisation, perte de confiance, etc.) — et qu’une fois qu’on les voit comme ça, on peut plus facilement les aborder autrement, et chercher/trouver des solutions.
Je suis donc inquiet, moi aussi, mais je trouve qu’on voit mieux comment on va pouvoir faire face à cette inquiétude. C’est ça qui me rend optimiste.
Je ne pense pas que ça relève de la méthode Coué — mais plutôt de la recherche d’une piste, par où commencer, pour éviter d’être paralysés devant l’ampleur des défis qu’on a devant nous.
Je suis optimiste parce que je me dis qu’après plusieurs années à avoir l’impression de reculer un peu plus chaque jour, on pourrait enfin se remettre à avancer un peu, vers quelque chose de mieux.