En relisant certains des textes publiés sur mon blogue en juin 2016, je constate à nouveau à quel point le contexte social et politique peut changer en cinq ans. Ce texte, en particulier:
Ce texte me rappelle que le Parti Québécois était à ce moment plongé dans une nième course à la chefferie (et dire qu’il y en a eu une autre depuis!).
Les candidats étaient Alexandre Cloutier, Véronique Hivon, Jean-François Lisée, Martine Ouellet — et Paul Saint-Pierre Plamondon tentait encore de réunir les conditions pour être, lui aussi, candidat.
Cinq ans plus tard:
Alexandre Cloutier est secrétaire général et vice-recteur à l’UQAC et il préside le Comité sur la reconnaissance de la liberté académique.
Jean-François Lisée commente l’actualité politique sur diverses tribunes.
Martine Ouellet vient de lancer un nouveau parti politique.
Véronique Hivon poursuit son excellent travail de députée.
Et Paul Saint-Pierre Plamondon, qui a terminé avec un peu plus de 6% du vote des membres en 2016, est maintenant chef du Parti Québécois.
C’est fou d’même!
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Je continue de penser que les idées que Véronique Hivon défendait dans le cadre de cette course à la chefferie étaient les plus importantes — et qu’elles ont toujours la même pertinence.
Je résumais ainsi:
« il faut aborder les choses autrement, incarner une autre façon de faire la politique, réformer le système électoral, stimuler la démocratie locale, favoriser la participation des citoyens, etc.
[Il faut favoriser] l’engagement d’un plus grand nombre (…) c’est une approche qui est à la fois plus stimulante et plus prometteuse si on veut vraiment sortir du cycle des défaites. »
Plus de démocratie, plus d’ouverture, moins de centralisation, plus de transparence. J’y crois encore.
Et je continue de penser que c’est particulièrement indispensable si on souhaite faire du Québec un pays. La confiance en soi, individuelle et collective, et l’engagement sont des conditions préalables à l’émancipation.
Je fais maintenant l’hypothèse que c’est en donnant d’abord forme à cette autre politique au niveau municipal qu’on pourra réussir à la faire naître ensuite au niveau national.
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Le texte évoquait le départ de la vie politique de Pauline Marois, en juin 2014.
J’ai justement eu une pensée pour elle, ce matin, en lisant ce texte. Encore merci pour tout, Mme Marois.
