Amitié

Le repas entre amis sont aussi une des belles choses qui ont marqué mon année 2019 — et que je souhaite poursuivre en 2020.

Des repas simples, parfois improvisés, préparés ensemble et savourés en discutant simplement du quotidien… en riant, autant que possible. Pas des événements, juste des rencontres et de la complicité. Comme ici, à Montréal, avec l’ami Simon.

C’est de plus en plus facile de le faire à mesure que les enfants vieillissent: le vendredi ou le samedi soir — ou pourquoi pas les soirs de semaine?

S’agit de le souhaiter… d’accepter l’improvisation et de garder ça simple!

Note: Ce texte fait partie de la série Fin d’année 2019

Écrire

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Dans les derniers jours, chaque membre de la famille a tenté de définir la décennie qu’il se souhaitait — en un seul mot! Pas facile!

J’ai choisi écrire.

Et question de commencer ça du bon pied, j’ai entrepris le 30 décembre un projet d’écriture pour 2020.

Le point de départ est décrit ici…

Le projet devrait se déployer progressivement au cours des prochains mois à l’adresse clementlaberge.com. J’en rendrai également compte sur Twitter. Il est également possible de s’abonner pour recevoir chaque texte par courriel (pour ça: cliquez sur le petit menu, dans le coin en haut à gauche de la page, et inscrivez votre adresse courriel dans le bas de la section qui apparaîtra).

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2019

Et dans le même esprit, voici un petit récapitulatif de mon année d’écriture (plus simplement que je ne l’ai fait en 2018):

Nombre de textes publiés sur mon blogue: 46

C’est beaucoup moins que dans les deux années précédentes… mais je compte bien inverser la tendance cette année!

Nombre de jours où j’ai publié au moins un texte dans mon journal personnel: 365

Cela fait maintenant 857 jours que je publie sans interruption au moins un court texte dans DayOne, et plus de sept ans que j’ai commencé à le faire régulièrement — c’est une grande source de fierté.

Note: Ce texte fait partie de la série Fin d’année 2019

Cuisine

 

Aujourd’hui, une photo prise au cours de l’automne.

En 2018 on a rénové la cuisine. En 2019 on en a pleinement profité. Vraiment! Pour cuisiner, bien sûr, mais aussi de pour partager de très beaux moments en famille et avec des amis. Il y en a eu du temps passé autour de cet ilot!

Cet espace est aussi celui de la transformation progressive de notre alimentation. De moins en moins de viande, déjà depuis quelques années, mais de façon accélérée depuis quelques mois — pour de multiples raisons, mais particulièrement pour l’environnement et la santé. Capucine nous précède de quelques pas sur cette route, je l’en remercie.

Suggestion de visionnement sur ce sujet: The Game Changers, sur Netflix.

C’est d’ailleurs aussi dans l’esprit du nouveau Guide alimentaire canadien, qui a été publié au début de 2019.

Note: Ce texte fait partie de la série Fin d’année 2019

Créativité

Aujourd’hui, une photo de mars 2019.

Une de mes satisfactions de l’année qui s’achève est d’avoir consacré un peu plus de temps à la créativité.

En début d’année ça a été surtout avec la linogravure — à laquelle je compte bien me remettre bientôt (d’autant qu’Ana et moi avons fait un cours ensemble, il y a quelques semaines, à la Maison des métiers d’arts).

Et en cette fin d’année c’est surtout par des collages — une activité que j’ai le plaisir de partager avec Capucine, ma cadette. Depuis quinze jours, on prend chaque jour chacun un exemplaire dans ma pile de New Yorker et on fait tous les deux un collage exclusivement avec ce qu’on trouve dedans. Une belle contrainte créatrice. J’ai vraiment beaucoup de plaisir… assez pour partager mes créations sur Instagram. J’ai même regroupé mes collages ici (il faut cliquer sur les images pour les voir en entier).

Stimuler l’imagination m’apparaît de plus en plus déterminant pour relever les défis qui nous attendent dans les prochaine années — il y aura donc encore plus de d’activités de créativité en 2020. Vous embarquez?

Une suggestion de lecture à ce sujet: From What Is to What If, de Rob Hopkins.

«The thought that keeps me awake at night is that the further we get into the big challenges of Now — economic inequality, climate change, the very real risk of the collapse of many of the key aspect of the economy we depend on, mass immigration ans so on — the less we are to imagine a way out of them.»

«When the future disappears from our imagining, when we get struck in the present or in the past, we’re in trouble.»

«What if we created the optimal conditions (…) for the imagination to flourish?»

 

Note: Ce texte fait partie de la série Fin d’année 2019

Féminisme

Photo prise le 1er mai.

Avant de se rendre à Copenhague, nous avons passé quelques jours à Stockholm où nous avons visité de très nombreux musées.

Au Nationalmuseum, j’ai été fasciné par ce tableau d’une femme qui peint un homme. La peinture de Jeanna Bauck a marqué mon année 2019.

Le tableau a été peint en 1870, une période où les femmes ont apparement occupé une place très importante dans l’art suédois, avant que leur contribution ne disparaisse à nouveau.

«In Sweden women artists and writers managed in the 1870s and 1880s to carve out considerable space for themselves on the public art scene, shaking the male norm of the artist to its foundation. The 1890s brought a counter reaction, a backlash.»

Ça a été un choc de réaliser que je ne me souvenais pas d’avoir vu la représentation d’une femme peignant un homme — ni même d’avoir remarqué cette absence dans les musées. Et pourtant, on en a visité des musées au fil des ans! Ça me semble encore invraisemblable.

Je trouve que c’est là un remarquable rappel que les biais d’une société sont souvent invisibles si on n’y porte pas attention. Et qu’il n’est pas suffisant d’attendre que celles et ceux qui en sont victimes se manifestent avant d’agir pour les corriger.

C’est aussi une belle occasion de saluer l’engagement des femmes qui, autour de moi, sortent des sentiers battus, ouvrent grandes les fenêtres et apportent une grande bouffée d’air frais aux façons de faire qui s’étaient installées en leur absence.

Ou tiens donc… encore mieux que des bravos: faites-moi signe si vous pensez que je peux vous donner un coup pouce en 2020.

Je le ferai avec d’autant plus de plaisir que tout le monde y gagnera!

Note: Ce texte fait partie de la série Fin d’année 2019

La politique…

Aujourd’hui, une photo du 10 mai.

Je crois profondément à l’importance de la politique partisane. Je m’y suis même colletaillé pas mal au cours des dernières années — jusqu’à constater cette année que j’en avais perdu le goût. Fatigue? Résignation? J’ai pourtant bien essayé de combattre le cynisme…

Mais j’ai l’impression que c’est devenu trop dur d’avoir du fun dans cette politique-là. Trop de trop vite, trop à peu près, tout le temps. Pas d’espace ni de temps pour respirer. Encore moins pour réfléchir. Il faut toujours faire ce qu’on peut tout en sachant que ce sera trop peu… et tout ça sous l’impitoyable jugement des médias sociaux. Évidemment, les conditions qu’on impose aux élus finissent par déteindre sur tout le monde qui s’engagent à leurs côtés. Ça use…

Je me souviens encore d’un texte que Florence Piron avait publié dans Le Devoir le 31 décembre 2009. J’y avais fait référence sur mon blogue quelques jours plus tard dans un texte qui avait pour titre L’entrepreneur et le politique. Je pense qu’il est important d’y revenir, parce que le besoin de faire appel au plaisir civique m’apparaît plus important que jamais.

Il faut ramener le fun dans la chose politique sans quoi on ne s’en sortira pas. C’est le sourire aux lèvres qu’on pourra combattra le plus efficacement les changements climatiques — et relever tous les autres défis auxquels ont est confronté. Et c’est évidemment la même chose si on aspire faire du Québec un pays.

C’est d’ailleurs pour ça que je m’intéresse aujourd’hui beaucoup plus aux nouvelles manières d’organiser la démocratie et aux nouvelles formes de partis politiques — qu’aux vaines polémiques qui accaparent quotidiennement nos médias.

Et c’est pour ça que j’étais ravi, ce jour là, que notre grande marche nous amène, totalement par hasard, sur cette petite place de Copenhague, où avait lieu une manifestation d’Alternativet — un mouvement politique danois auquel je m’intéresse depuis plusieurs mois et qui m’inspire beaucoup.

Je suis de plus en plus convaincu que ce n’est ni la gauche, ni la droite, ni le fédéralisme, ni l’indépendantisme qui peuvent rallier les gens — c’est le plaisir de l’engagement, en lui-même.

Recréer au Québec des conditions favorables à l’expérience du plaisir civique: c’est à ça qu’on doit travailler en priorité.

Note: Ce texte fait partie de la série Fin d’année 2019

Culture et numérique dix ans plus tard

Aujourd’hui, une photo du 17 septembre, prise à Montréal.

Je travaille à mon compte depuis quatre ans. Et depuis presque deux ans mon principal mandat est de coordonner la mesure 111 du Plan culturel numérique du Québec. Un mandat exigeant, mais tellement stimulant!

Pour faire cette coordination j’ai notamment à animer les réunions de 5 comités sectoriels (patrimoine, musique, arts de la scène, cinéma et audiovisuel, livre) ainsi qu’un comité transversal. Les réunions se déroulent généralement à la fois à Montréal et à Québec, en visioconférence. Et même si j’habite Québec, je suis le plus souvent à Montréal, avec le plus grand groupe. J’ai donc eu cette vue, pendant 2h, à peu près 36 fois cette année. Chaque fois avec un plaisir renouvelé.

En relisant le texte que j’ai publié sur mon blogue il y a dix ans — Québec, Paris et Copenhague — je constate le chance que j’ai de réaliser ce mandat. Je continue de travailler à la transformation du secteur culturel du Québec, mais après avoir consacré plus de dix ans spécifiquement au monde du livre, j’ai maintenant une vue beaucoup plus large, sur l’ensemble des secteurs. C’est fascinant. Vertigineux aussi… parce qu’on n’est pas sorti du bois! On n’a pas fini de devoir s’adapter!

C’est très satisfaisant de constater, dans ce contexte, que le ministère de la Culture et des Communications a maintenant bien intégré dans son plan stratégique l’importance du numérique pour la diffusion de la culture québécoise. Bravo.

Amusant aussi de relire en parallèle comment les éditeurs québécois se préparaient à l’arrivée du numérique en 2010… et de se rappeler qu’on espérait que De Marque soit, dix ans plus tard (donc aujourd’hui), le plus important distributeur de livres numériques de la Francophonie (je pense bien que c’est le cas).

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Comment ne pas souligner par ailleurs que mon texte du 6 décembre 2009 rappelle aussi que les changements climatiques étaient déjà dans l’actualité il y a dix ans… et que les résultats de la COP 25, qui s’est terminée hier, ressemblent beaucoup à ceux de la COP 3, qui venaient alors de se conclure.

Presque tout le monde le monde était d’accord pour dire que les résultats étaient insuffisants. Pareil aujourd’hui.

Alors, qu’est-ce qu’on attend?

Note: Ce texte fait partie de la série Fin d’année 2019

Famille

L’an dernier j’ai publié un texte tous les jours du mois de décembre — ça a été mon calendrier de l’avent 2018.

Cette année, je n’ai rien publié depuis le 9 septembre. Trop gros automne. Mais le blogue m’a beaucoup manqué et je compte bien reprendre ça plus régulièrement en 2020.

D’ici-là… je vais profiter des quinze jours qui restent en 2019 pour réfléchir un peu sur l’année qui se termine en utilisant, comme l’an dernier, quelques photos spontanées comme points de départ de chaque texte.

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Pour aujourd’hui: une photo du 11 octobre, à New York.

Ana et moi marchions derrière les enfants à la fin d’une journée de déambulations où ils avaient été particulièrement complices. Une journée de pur bonheur. Nos regards se sont croisés: il fallait garder la trace de cet instant: clic!

C’est la première photo parce que c’est très certainement le haut fait de mon année: le plaisir de voir s’épanouir ces trois jeunes adultes. Nos trois jeunes adultes.

Ils sont sortis chacun leur tour de leurs zones de confort, ils ont su relever de nouveaux défis avec confiance et bonne humeur. Bravo!

Et ils l’ont fait ensemble, dans les taquineries, avec des activités et des projets communs. Qu’est-ce que des parents peuvent demander de plus?

Leurs idées et leurs parcours nous stimulent chaque jour et nous amènent à voir le monde un peu différemment. Et les repas sont des moments encore plus riches, agréables et précieux.

On en veut encore en 2020!

Note: Ce texte fait partie de la série Fin d’année 2019