Santé!

Photo prise le 9 novembre.

Ce texte est le dernier de la série Mon calendrier de l’Avent 2018.

J’ai entrepris la rédaction de ce calendrier de l’Avent il y a un mois.

Ça a commencé par un survol des photos qui traînaient dans mon téléphone, témoins de moments qui avaient marqués mon attention. Puis un tri, puis 25 exercice d’introspection, 25 efforts de rédaction et, finalement, 25 gestes de partage. Je suis très content de m’être imposé cette discipline. À toute les étapes ça a été vraiment un très grand plaisir.

Impossible de conclure cette aventure sans souligner la chance que j’aie eue, encore cette année, d’être en santé. C’est tellement plus facile d’apprécier la vie dans ce temps-là! J’en profite aussi pour faire une grosse accolade à celles et ceux qui n’ont pas cette chance, qui arrivent à surmonter les obstacles et à sourire malgré tout. Vous avez été plusieurs à m’inspirer au cours de l’année.

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J’ai amorcé le calendrier de l’avent en écrivant que 2018 avait été une année particulièrement généreuse pour moi, pour nous. On a eu beaucoup de choses à célébrer.

Il faut dire qu’avec les années, on a aussi appris à célébrer… parce qu’on est pas toujours obligés d’attendre de grandes grandes choses pour célébrer!

S’il fallait ne retenir qu’une de ces choses, ce serait sans aucun doute ce jour de novembre où on a annoncé que Ana allait rejoindre le comité de direction du Musée de la civilisation — résultat de son engagement sans faille, depuis plus de dix ans, en faveur de l’innovation. 2018 a aussi été une année où j’ai été particulièrement fier de ma compagne — parce que tout cela est telllllllllement mérité!

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Bon, ben, mine de rien, c’est le 25 décembre!

Joyeux Noël tout le monde!

Profitez bien du temps des Fêtes! Pour rire, lire, bricoler, prendre du temps avec les gens que vous aimez — et pourquoi pas écrire un peu?

Rire

Photo prise le 11 décembre.

Ce texte fait partie de la série Mon calendrier de l’Avent 2018.

Ne pas se prendre trop au sérieux, laisser aller son imagination, oser côtoyer le ridicule et, surtout, pouffer de rire régulièrement — en famille, avec des amis, ou même seul! C’est tellement important pour profiter de la vie. Et heureusement ça n’a pas manqué cette année non plus!

Comme ce jour-là, où un oignon et une patate laissés négligemment sur le comptoir par Ana avant de partir travailler m’ont donné l’idée de réaliser un hommage au mouvement des gilets jaunes dans notre cuisine… ce que je me suis empressé de faire.

Absurde! Oui, absolument! Et c’est encore plus agréable à partager avec des amis, par courriel, par messagerie instantanée ou, encore mieux, à l’occasion d’un repas!

Je pense qu’on peut dire qu’aucun repas n’est banal à la maison. On rit presque autant qu’on mange. C’est presque toujours mon moment préféré de la journée.

Merci à celles et ceux qui subissent cette douce folie.

NOTE: un calendrier de l’Avent normal se termine le 24 décembre… mais il y aura un dernier texte demain pour compléter la série.


Extrait de mon journal du 11 décembre:

«Matinée efficace même si je me suis laissé distraire un peu trop souvent: courriel, lecture, twitter. Je dois plonger cet après-midi dans la rédaction d’un document dû pour demain. J’ai aussi un peu de comptabilité à faire. Ce sont mes deux objectifs pour aujourd’hui.»

Montréal

Photo prise le 16 novembre.

Ce texte fait partie de la série Mon calendrier de l’Avent 2018.

J’ai arpenté l’avenue du Mont-Royal bien des fois au cours de l’année. Vingt? Trente? Quarante fois peut-être? J’y ai même pris des habitudes!

En fin de journée en direction Est, vers la rue Parthenais — pour retrouver l’ami Simon, qui m’héberge si aimablement quand je suis à Montréal — et le matin en direction Ouest, vers le métro et les réunions du jour.

J’aime cette rue: ses commerces variés, ses locaux abandonnés, ses escaliers, ses accents français, ses odeurs de pain, de soupe… et de pot! Ses nombreux personnages aussi, et, plus encore, toutes les surprises que son incessante activité réserve quand on sait être attentif.

J’y ai vu des pigeons se partager un croissant et un café; des sans-abris jouer du piano à quatre mains; des affiches électorales transformées en poésie; des automobiles dernier cri et des vélos à l’allure extra-terrestres.

J’y ai vu aussi quelques vedettes, un Bouddha, un bonhomme Lego géant, de nombreux rêveurs et quelques prophètes de malheurs.

Je me suis très souvent arrêté, le temps de prendre une ou deux photos, afin de conserver un souvenir plus précis du moment. Je ferai peut-être quelque chose de tout ça un de ces jours.


Extraits de mon journal du 16 novembre:

«Jour de première neige à Montréal… c’est beau! J’ai failli mourir de rire en voyant dans la vitrine d’un commerce une affiche: «En raison du mauvais temps nous serons fermés aujourd’hui. À demain.» (…) J’ai fait plusieurs rencontres stimulantes au Salon du livre. J’ai pu prendre une bière avec P. à la gare avant de reprendre le train vers Québec. Pendant ce temps C. est arrivée à Washington.»

Identités

Photo prise le 11 août.

Ce texte fait partie de la série Mon calendrier de l’Avent 2018.

Par une des plus belles journées de l’été, nous sommes allés faire un tour à Baie Saint-Paul pour voir une exposition consacrée à Borduas et le Refus Global et faire le tour du Symposium international d’art contemporain.

En prime, nous avons eu droit à une exposition aussi extraordinaire qu’improbable des œuvres de Antoni Tàpies. Certaines gravures qui n’étaient même pas sous verre m’ont particulièrement bouleversé.

Il y avait beaucoup de très belles choses au Symposium aussi, qui avait cette année pour thème L’art et le politique. Ce qui a attiré le plus notre attention c’est Freddy Boutique, une oeuvre-réflexion de Fred Laforge et Eddy Firmin autour de questions liées à l’identité et à l’appropriation culturelle. Brillantissime! On peut en avoir une idée: ici, ici ou .

On a terminé notre très belle journée par une longue déambulation sur la rue principale — quelle ambiance! — et un bon repas à la Microbrasserie de Charlevoix.


Extrait de mon journal du 11 août:

«Après les expositions, petit marche sur la rue principale, arrêt dans une brocante et repas au pub de la microbrasserie de Charlevoix. De retour à la maison, j’ai fait une petite sieste…. J’ai été réveillé par l’arrivée des cousines, avec qui on a jasé un peu dans la cour. Très agréable. Fin de soirée consacrée à la lecture, puis dodo, très fatigué mais repus de toutes sortes de belles choses.»

The New Yorker

Photo prise le 3 août.

Ce texte fait partie de la série Mon calendrier de l’Avent 2018.

On est allé à New York, mais New York est aussi venu à nous!

The New Yorker est entré dans la maison pour la première fois à la suite de l’élection de Donald Trump. Il fallait encourager les médias indépendants étatsuniens, leur donner les moyens de faire leur travail, plus que jamais essentiel à la démocratie. Alors on s’est abonné.

Toutes les semaines, ou presque, il se présente à notre porte, chaque fois avec ses plus beaux habits. À elle seule, l’illustration de la couverture est presque une raison suffisante pour s’abonner: une illustration de génie par semaine dans sa boîte aux lettres, ce n’est pas rien!

Je consacre à la lecture du magazine à peu près une heure chaque semaine, pour lire trois ou quatre articles et apprécier chacune des illustrations… et (surtout?) les nombreux cartoons toujours plein d’intelligence et d’espièglerie.

Je me souviens qu’il y avait dans ce numéro un texte absolument remarquable sur la nature et l’importance des utopies dans la représentation que les auteurs de science-fiction se sont autrefois faite de notre époque — et sur ce que ça suggère de la conception que nous avons aujourd’hui de l’avenir.

La déplorable actualité politique ne doit pas nous faire oublier le génie de nos voisins du sud. Chaque semaine, The New Yorker est là pour nous le rappeler.


Extrait de mon journal du 3 août:

«…je me suis réveillé ce matin avec l’idée (…) de mettre en place une organisation qui aurait pour objectif d’encourager la participation des citoyens à la démocratie à travers le numérique. (…) Ce pourrait être quelque chose dans l’esprit de Demain (le film) pour donner des exemples, et fournir des moyens d’agir concrètement. (…) En fin de journée j’ai commandé le matériel nécessaire pour faire de la balado: micro, bras téléscopique… Je devrais recevoir ça la semaine prochaine. À suivre.»

Coïncidences

Photo prise le 5 octobre dans le métro de New York.

Ce texte fait partie de la série Mon calendrier de l’Avent 2018.

J’aime les coïncidences.

Je crois qu’il y en a plein, tout le temps, mais qu’on les perçoit comme telles seulement quand on est particulièrement attentif à notre environnement, alerte, éveillé.

L’année 2018 a été excessivement riche en coïncidences, petites et grandes… mais s’il y en a une qui surpasse toutes les autres, c’est celle-là.

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On a pris le métro de Brooklyn vers le centre-ville de New York vers 10h. Tout en jasant, j’ai remarqué cette jeune femme aux cheveux colorés, pantalons carreautés… et son sac à dos de Kermit. Un personage, me suis-je dit, prenant discrètement une photo pour bien m’en souvenir.

On a marché toute la journée dans New York en faisant quelques visites puis on s’est dirigé vers le Lyric Theater où nous devions voir Harry Potter and the Cursed Child.

Le restaurant où nous avions choisi d’aller était plein, nous avons dû nous rabattre sur un petit resto italien sans prétention à deux pas du théâtre.

Pendant le repas, Ana me dit: « tu ne me croiras pas… regarde là-bas…»

Je me retourne… deux tables plus loin… ces pantalons carreautés… et sur le dossier de la chaise: Kermit.

New York City. 8,6 millions d’habitants. 50 millions de visiteurs par année.


Extrait de mon journal du 5 octobre:

«À 6h pile j’avais les yeux ouverts. Tout le monde dormait dans l’appartement. Je suis sorti chercher du jus d’orange, marcher un peu et déplacer la voiture. (…)Je prends quelques minutes pour écrire ces quelques mots avant que le reste de la famille se réveille. (…) Ensuite métro vers le Cooper-Hewitt Museum. Encore une fois vraiment très intéressant! L’exposition sur les couleurs était vraiment bien. Celle sur les sens, au dernier étage, renversante. (…) Ensuite grande marche pour descendre la cinquième avenue. Petit arrêt à la librairie Albertine, puis le MoMA… mais il y avait beaucoup trop de monde et on plus assez de temps.»

Tête-à-tête

Photo prise le 27 juillet.

Ce texte fait partie de la série Mon calendrier de l’Avent 2018.

Parmi mes moments préférés de l’année 2018 il y a ceux passés en tête à tête au restaurant avec mon amoureuse.

Ça a fait 25 ans cette année qu’on s’aime! Et j’ai le privilège de pouvoir dire que je l’aime encore un peu plus chaque jour. Alors on célèbre ça aussi souvent qu’on le peut.

Il y a eu des repas planifiées, des tables réservées très à l’avance, des événements qu’on a eu le plaisir de voir venir (comme notre visite au Battuto) et aussi des repas plus spontanés, pour lesquels on a saisi une occasion au vol — profitant de l’autonomie des enfants.

Comme c’était le cas ce soir-là au Mezzé.


Extrait de mon journal du 27 juillet:

«Le luxe de faire une petite sieste avant le dîner! En début d’après-midi on est allé faire des course: Floralies Jouvence, IGA Les Sources, Rona. Ana a peinturé les volets en noir pendant que j’allais chercher Capucine à son travail et acheter du matcha chez Monsieur T. (…) Après l’annulation de SLAV il y a deux semaines, on apprend maintenant l’annulation de Kanata, aussi de Robert Lepage. L’impasse dans laquelle s’engage cette controverse est affligeante. (…) En soirée: grande marche sur la rue Saint-Jean suivi d’un très bon repas au Mezzé. Pieuvre grillée pour moi. Côtelettes d’agneau pour Ana.»

Spectacles

Photo prise le 11 juillet.

Ce texte fait partie de la série Mon calendrier de l’Avent 2018.

2018 a été une année faste côté spectacles pour la famille — on s’est vraiment payé la traite: comédies musicales, théâtre, chanson, tous ensemble ou en sous-groupe. À Québec, à Montréal… et même à New York!

Il y a eu de la musique sans arrêt dans la maison: en prévision des spectacles ou en souvenir de ces moments magiques.

Ce soir-là, c’est à la Place d’Youville que ça se passait. Hubert Lenoir faisait le show, et quel show! Quelle bête de scène!

Sur la photo, en plein coeur d’une chanson, il s’échappe de la scène, traverse la foule et grimpe sur un abribus pour haranguer la foule…

À cet instant, j’ai un un flash… un spectacle de Jean Leloup, à la fin des années 80… Ados, on était reparti de là avec la conviction d’avoir assisté à la naissance d’un artiste unique. Pareil cette fois… une génération plus tard.

***

Il y a quelques jours j’ai assisté avec Capucine au spectacle de Tire le Coyote à la Salle Octave-Crémazie. Elle m’avait offert ça comme cadeau de la Fête des pères. Un spectacle absolument inoubliable.

Désherbage est très certainement l’album québécois que j’ai le plus écouté en 2018 — un classique instantané.

Benoît Pinette est vraiment un extraordinaire poète.


Extrait de mon journal du 11 juillet:

«Lecture dans le bus. Il fait beau. Particulièrement relaxe, j’ai pris le temps de m’arrêter au Van Houtte pour prendre un café et écrire un peu avant de me rendre au ministère. Petite musique jazz-lounge… parfait pour ce matin. (…) C’est la fête de Myriam. (…) Très agréable discussion avec P. au dîner: on est pas mal sur la même longueur d’onde quant à la situation politique du Québec. (…) Rendez-vous avec Ana pour un shish kebab aux Saveurs du monde avant le spectacle de Hubert Lenoir: quel spectacle!! Quelle énergie! Quelle bibitte unique… wow! (…) Demain dernier voyage à Montréal avant les vacances.»

Justin

Photo prise le 22 octobre.

Ce texte fait partie de la série Mon calendrier de l’Avent 2018.

Lui, c’est Justin qui s’enfuit. Un gros raton laveur. Ça fait quatre ans qu’on le voit de temps en temps…

La première note que j’ai à son sujet est le 3 juin 2014. Il était venu fouiller dans le bac à recyclage pendant qu’on jasait sur la terrasse. Pas peureux!

Cette année on l’a vu un peu plus souvent… ou disons qu’on a plus d’indices de sa présence… parce que les chats nous signalent parfois son passage.

Comme cette nuit-là, du 22 octobre, où Selena est venue me réveiller et que j’ai bien compris à sa manière de me guider vers la porte que quelque chose n’allait pas.

Je suis retourné chercher mon iPhone, j’ai tiré le rideau et clic!, surpris Justin en flagrant délit!

Où vit Justin? Quel âge a-t-il? Mystère…

Je me dis qu’il est là pour nous rappeler que sa famille vivait sur ce territoire bien avant nous.

Vous voyez l’affaire? Justin prétend être chez-lui, les chats prétendent qu’on vit chez-eux, qu’on est à leur service, et c’est pourtant nous qui payons les taxes municipales…

Je pense que s’il pouvait parler, Justin nous causerait, lui aussi, de péréquation.


Extrait de mon journal du 22 octobre:

«En entrant dans la gare, je me suis trouvé à tenir la porte à Jean Charest, qui entrait derrière moi. (…) Ensuite une heure de travail au petit bar en attendant le train. (…) Au retour j’ai soupé rapidement avant d’aller chercher Capucine et Étienne à la sortie de leur examen de conduite, puis déposer Étienne au hockey.»

Chats

Photo prise le 21 avril.

Ce texte fait partie de la série Mon calendrier de l’Avent 2018.

Tout est là. Mikado impassible, presque indifférent. Et Selena, toujours aux aguets, qui cherche à capter notre attention et nous regarde droit dans les yeux.

Les deux sont arrivés d’on-ne-sait-où et ont choisi d’établir leur domicile à la maison. Mikado il y a quatre ans, Selena il y a un peu plus d’un an. Et depuis, on leur ouvre la porte, pour entrer et pour sortir, quand ils le demandent, le jour comme la nuit (c’est surtout moi qui le fait la nuit — j’ai été le plus facile à apprivoiser).

J’ai déjà dit à la blague que j’aime les chats parce qu’ils m’aident à rester en contact avec l’Univers. Quand leurs oreilles bougent je me demande ce qu’il y a par là que je n’entend pas. J’essaie de suivre leur regard pour comprendre ce qui attire leur attention… Je me demande à quoi ils pensent — quelle conception ils se font de l’Univers. S’ils s’interrogent sur le sens de la vie.

Mikado vient généralement me réveiller pour sortir vers 4h du matin, en faisant ses griffes sur le bord du matelas. C’est probablement l’heure où le journal nous est livré.

Chaque fois, je me lève, je lui ouvre la porte, je la referme derrière lui en lui souhaitant bonne journée, et je retourne me coucher.

Cette semaine il faisait très froid. J’ouvrais la porte, il regardait dehors, relevait les yeux, déçu, et retournait se coucher en boule sous l’arbre de Noël.

Chaque fois je suis retourné me coucher avec le sourire.


Extraits de mon journal du 21 avril:

«J’ai écrit un texte sur mon blogue pour embarquer dans le débat qui prend forme autour du projet des Ateliers éducatifs Angus. (…) 19h20: J’ai fait le souper: salade de carottes râpées et tempeh grillé à la sauce thaï. Un essai, qui ne fait pas l’unanimité. (…) Ensuite lecture de l’actualité et quelques courriels en écoutant Amy Winehouse dans mes nouveaux écouteurs dans fil (…) Derniers billets de train pour la BTLF achetés… le mandat s’achève.»

Regard

Photo prise le 12 juillet, quelque part entre Québec et Montréal.

Ce texte fait partie de la série Mon calendrier de l’Avent 2018.

J’ai dû faire encore au moins 50 aller-retours en train entre Québec et Montréal cette année.

Généralement: départ à 5h52, arrivée à Montréal autour de 8h40.

J’ai donc vu aussi une cinquantaine de levers de soleil.

En été, je les ai appréciés à la gare. Impossible de les manquer, en profitant de l’air matinal en marchant le long du quai.

En hiver, c’est en arrivant à Montréal que le ciel s’éclaire, difficile à manquer, il fait briller les vitres des immeubles.

Mais au printemps et à l’automne on peut facilement le manquer…

J’ai réalisé au cours de l’année que je passais très (trop) souvent tout le trajet les yeux rivés sur mon iPad — sans jamais relever le regard vers l’horizon.

Je manquais toute la beauté de la nature qui s’éveille: les nuages, les couleurs, les animaux qui quittent les champs pour retourner dans les bois, etc.

C’est bête, non?

À partir de ce jour-là, j’ai essayé de relever plus souvent les yeux, d’être plus attentif à ce qui se passe autour de moi — comme à la maison, et comme il le faudrait dans la vie, de façon général.


Extrait de mon journal du 12 juillet:

«Petit déjeuner au Cartet, à Montréal. (…) En après-midi, réunion exploratoire, sur les moyens de favoriser l’utilisation de l’identifiant ISNI au Québec. Je suis très satisfait de la rencontre. Demain: fermeture de dossiers, un peu de comptabilité et… les vacances!»

Sac

Photo prise le 22 février.

Ce texte fait partie de la série Mon calendrier de l’Avent 2018.

Lui, c’est mon fidèle compagnon. Le sac qui m’accompagne partout, tout le temps.

Dans la poche du dessus: porte-monnaie et clé. Pratique.

Dans la première poche: fils pour la recharge du iPhone et du iPad. Pour ne jamais être pris au dépourvu.

Deuxième poche: mes écouteurs sans fils. Les transports en commun sans musique (du jazz, surtout) ce n’est pas aussi agréable.

Troisième poche: le iPad, pour pouvoir lire et écrire n’importe où, et une pochette qui ne peut contenir que trois quatre feuilles, pour ne rien accumuler d’inutile.

Sur un anneau attaché à la courroie: ma bouteille de thé, ou d’eau, selon l’heure du jour.

C’est tout.

Il n’y a pas un seul jour en 2018 où je ne l’ai pas eu sur l’épaule.


Extrait de mon journal du 22 février:

«Journée de travail à la BTLF (…) je suis allé au lancement du LATICCE, un laboratoire qui va viser à établir un indice de découvrabilité des contenus culturels québécois sur les grandes plateformes de commerce électronique. (…) En fin de journée, j’ai eu un appel d’un journaliste du Devoir qui s’étonne que certains cégeps utilisent les imagettes de Amazon dans le catalogue de leur bibliothèque malgré les obligations associées.»

Lecture

Photo prise le 12 août.

Ce texte fait partie de la série Mon calendrier de l’avent 2018.

J’ai consacré beaucoup plus de temps à la lecture cette année que dans les années précédentes. Des lecture particulièrement variées.

Cet matin-là, je terminais à l’ombre, L’histoire de mes dents de Valeria Luiselli, que j’avais emprunté à la bibliothèque après en avoir vu une critique dans un magazine.

Mais il y a eu aussi la Petite Poucette de Michel Serre, la poésie et les nouvelles de Mireille Gagné, une fiction politique de Claude Corbo, un essai écolo-politique de Cyril Dion, les réflexion de Sébastien Proulx, une présentation de l’œuvre graphique de Marguerita Mergentime, l’histoire des gardiens de phare de la Gaspésie et Le livre où la poule meurt à la fin. J’ai pris le temps de publier sur mon blogue quelques notes de lectures, mais pas systématiquement.

J’ai aussi reparcouru les magnifique Paysages japonais d’Hokusai à Hasui et relu Orbiting the Giant HairBall (pour une xième fois!).

Entre autres choses…

Et ces derniers jours j’ai entrepris Le troupeau aveugle, de John Brunner — de science fiction écrite en 1972… qui décrit l’état de la planète à la fin du XXe siècle… presque comme si on y était.

Je me souhaite encore plus de temps pour lire des textes encore plus variés en 2019.


Extrait de mon journal du 12 août:

«En matinée j’ai terminé L’histoire de mes dents. Un roman que j’ai beaucoup aimé. Voir le texte sur mon blogue. (…) En soirée on a reçu M. pour souper. Fin de soirée de travail sur mon texte.»

Cabanon

Photo prise le 14 septembre.

Ce texte fait partie de la série Mon calendrier de l’Avent 2018.

Plusieurs raisons m’ont fait choisir cette photo dans ma sélection de l’Avent.

Son éclectisme d’abord: ordi, micro, pinces, marteau… J’aime ça, parce que cela me rappelle que les lieux ne sont pas faits pour une seule fonction comme les réflexes nous amènent parfois à y croire.

L’espace est polyvalent: on peut faire de la radio dans un cabanon, comme on peut écrire dans un café ou chanter sous la douche. Un lieu, c’est un dialogue entre nous et l’espace, c’est ce qu’on veut (ce qu’on peut) y voir.

Le ménage du cabanon, une fin de semaine de l’été, a aussi été un moment très satisfaisant de l’année. C’est vraiment libérateur de désembourber un espace pour pouvoir recommencer à l’habiter. C’est un pas pire symbole pour toute mon année.

Et de façon plus spécifique, mon expérience de radio-web, en participant à l’enregistrement des Engagés publics, a été la source d’un très grand plaisir. J’ai vraiment adoré cette expérience. Un plaisir à conserver à l’esprit au moment d’entreprendre 2019.


Extrait de mon journal du 14 septembre:

«De retour du ministère de la Culture je suis allé donner du sang chez Globule, à Place Laurier. Première fois pour un don « double culot». Ça a très bien été, mais j’étais fatigué en soirée. Prochain don début janvier. En soirée j’ai aussi participé à l’enregistrement des Engagés publics. Échange très intéressant. J’aime beaucoup ça…»

Réduire

Photo prise le 8 juin, à bord du train vers Montréal.

Ce texte fait partie de la série Mon calendrier de l’Avent 2018.

On a toujours fait des efforts pour l’environnement, mais nous sommes quand même passés à une autre étape en 2018.

Recycler c’est bien, réduire c’est encore mieux.

Notre attention a surtout été portée sur la réduction du plastique qui passe dans la maison — sous toutes ses formes.

On a changé quelques habitudes à l’épicerie : tant pis pour les tomates-cerises disponibles seulement en barquettes de plastique, on a acheté des filets de coton pour placer nos fruits et légumes (au lieu des traditionnels sacs de plastique en rouleau), on a commencé à utiliser des brosses à dent en bambou, etc. Reste encore beaucoup à faire, mais quand même…

Mon aide mémoire pour cet effort c’est cette bouteille thermos que je transporte presque toujours avec moi dorénavant. Généralement pleine de maté chaud le matin, qui est ensuite remplacé par de l’eau quelques fois dans la journée.

Juste pour mes voyages en train, ça fait au moins cinquante gobelets + couvercles de plastique de moins. Sans compter les bouteilles de plastique de toutes sortes d’autres produits que j’aurais probablement achetés.

Offrir de belles bouteilles réutilisables comme cadeau de Noël, c’est une belle idée…


Extrait de mon journal du 8 juin:

«Aller-retour à Montréal aujourd’hui. Par un temps magnifique. C’est le G7 à La Malbaie. Trump fait des sparages sur Twitter pour provoquer Trudeau.

J’ai de plus en plus l’impression que le plus important n’est pas dans la direction vers laquelle les médias nous amènent à regarder.»