Je l’ai dit hier: je ferai campagne aux côtés de Véronique Hivon dans la course à la chefferie du Parti Québécois. Parce que je crois que le Québec a besoin d’un profond changement de culture politique. Parce que ce changement est absolument nécessaire si on veut réussir à faire du Québec un pays.
Pour un changement de culture politique | 14 mail 2016
Sauf que ce n’est pas assez de demander un changement de culture politique. Pour que le changement soit possible, il faut en être nous-mêmes partie prenante. C’est une condition pour la cohérence de notre discours et de nos actions. Et donc de notre réussite.
Si on dit qu’il faut:
- Redonner du pouvoir aux citoyens;
- Valoriser la parole publique;
- Changer la dynamique de confrontation;
- Réduire la ligne de parti;
Et, plus généralement, qu’il faut se concentrer sur les solutions au lieu de chercher constamment à trouver la faille permettant de ridiculiser l’adversaire.
Alors il faut faire campagne en conséquence.
Ça ne veut pas seulement dire de respecter les adversaires ou d’être plus gentils ou amicaux. Cela veut surtout dire qu’il faut arriver à rester calmes, rigoureux et exigeants.
Par conséquent, la précipitation, la logique des rapports de forces, la polarisation, les gestes de pure partisanerie et les techniques de spin dans les médias et les médias sociaux sont des pièges qu’il serait préférable d’éviter. Tout cela brouille notre message — notre appel au changement de la culture politique.
Pour cette raison, j’invite toutes celles et ceux qui croient dans la priorité de ce changement à ne pas se limiter à partager ou de retwitter les messages de campagne de Véronique. C’est en ajoutant au moins un petit mot qui explique pourquoi vous relayez ces messages que vous participerez le plus activement au changement. Se contenter de faire du spin, c’est entretenir le système qu’on souhaite voir changer.
Écrire un court texte, passer un coup de fil à un ami ou prendre votre carte de membre du Parti Québécois pour être en mesure de voter pour Véronique sont tous des gestes encore bien plus puissants que dix, vingt ou même cent clics sur j’aime, partager, ou retweeter.
Si vous souhaitez contribuer au changement: prenez la parole. Exprimez-vous. Dites ce qui est important pour vous. Quel pays vous souhaitez voir naître. Ne vous contentez pas de relayer les idées des autres, même si ce sont celles de Véronique. N’attendez pas non plus de savoir ce qu’elle pense. Dites ce que vous pensez.
Après tout, on n’est pas obligés de tous penser pareil pour travailler ensemble.
C’est même ça la clé du changement.
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3 réflexions sur “Le changement commence par nous-mêmes”