Débattre c’est (re)prendre des forces

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J’ai été en réunion une bonne partie de la journée. Je n’ai donc pas pu suivre à la minute près l’annonce de Véronique Hivon cet après-midi.

À 18h j’embarque dans le train à Montréal pour revenir à Québec. J’accède au réseau, j’ouvre Facebook et qu’est-ce que je vois?

  • Sol Zanetti qui dénonce avec force le manque de courage de Véronique Hivon qui ne s’est pas engagé à réaliser l’indépendance dans un premier mandat. (source)
  • Et François Legault qui nous refait le coup de l’obsession du PQ pour un référendum alors qu’il est le premier obsédé par cette idée à laquelle il s’accroche comme à une bouée. Make Quebec Great Again, propose-il, l’air gaillard, bien installé sur le dos d’une licorne. (source)

La campagne n’est même pas commencée que l’artillerie se déchaine.

Je m’interroge.

Certains diront que c’est de bonne guerre. Mais là, non. Je ne suis pas d’accord. Je pense que ça relève du pur aveuglement partisan. Rien à voir avec l’intérêt public et le sain débat démocratique. C’est de la pure partisanerie.

C’est moi le meilleur. Ne l’écoutez pas! Ni celui-ci ni celle-là… bla bla bla… c’est moi qui ai raison. Inutile de l’écouter, il/elle dit n’importe quoi. Surtout, ne l’écoutez pas, ça pourrait changer votre opinion!

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Ne cherchez pas pourquoi ça va mal!

Franchement. C’en est même presque drôle.

La sortie de Sol Zanetti, quelques heures à peine après la candidature de Véronique Hivon, est tout à fait inutile. À plus forte raison quand il s’agit de taper sur une des figures emblématiques de la convergence des forces souverainistes. N’en déplaise aux plus pressés, le mouvement souverainiste est un mouvement pluriel au sein duquel il est contreproductif d’adoper un discours aussi pontifiant. Le débat n’est pas malsain, c’est une force. Il ne faudrait pas perdre de vue que nous sommes tous ensemble dans cette lutte que nous croyons essentielle. Inutile de chercher à avoir raison. C’est le résultat qui compte.

Quant à François Legault qui nous chante une fois de plus les charmes d’un monde idéal où les demandes du Québec trouveraient soudainement un accueil favorable du gouvernement fédéral (sans jamais dire comment il ferait pour retourner ainsi le cours de l’histoire), il sait très bien qu’on a déjà joué dans ce film-là. Stéphane Gobeil le sait aussi.

S’il est vraiment guidé par l’intérêt supérieur du Québec comme il le prétend, le chef de la CAQ devrait reconnaître qu’il est souhaitable qu’il y ait un véritable débat au sein du Parti Québécois au cours des prochains mois, plutôt que de se lancer dans une campagne de dénigrement ultra-intéressée.

* * *

Il y a manifestement des gens qui craignent que le Parti Québécois redevienne une véritable force politique.

L’après-midi m’a fait réaliser à quel point il y a des gens qui n’ont pas intérêt à ce que les militants du Parti Québécois brassent des idées et arrivent enfin à poser autrement les bases d’un véritable débat sur l’avenir de notre société, de nos institutions et de notre avenir national.

Je prends ça comme une nouvelle preuve que c’est plus que jamais nécessaire de le faire.

Alors à tous les futurs candidats à la chefferie: merci d’être là!

 

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