Le Cabaret de la Ligue d’improvisation musicale de Montréal

snapz004Wow! J’ai passé une superbe soirée au Lion d’or avec le Cabaret de la Ligue d’improvisation musicale de Montréal. Une belle surprise parce que j’y allais sans aucune attente particulière… du moins jusqu’à 16h — moment où j’ai pu voir cette trace de la première édition du Cabaret.

Nous avons eu droit au cours de la soirée à presque trois heures d’improvisation musicale remarquablement scénarisées. Du vrai cabaret — avec cinq musiciens hors pair, trois comédiens, un animateur, du talent à revendre, des idées vraiment originales et beaucoup de plaisir. Surtout du plaisir!

Parmi les défis auxquels ont été soumis musiciens et comédiens:

  • Improviser de la musique sur des pochettes de disques inconnus;
  • Refaire la musique d’une partie de Super Mario Bros — en live!;
  • Imaginer à partir d’une photo ce qu’une personne peut écouter dans son iPod;
  • Refaire spontanément la bande sonore d’un film — paroles et musique.

Épatant. Vraiment épatant! Et tout ça dans un délicieux mélange de professionnalisme et d’amateurisme, de préparation et de spontanéité. Un vrai bon show! — j’ai adoré ma soirée.

Le Cabaret s’est terminé avec un jam construit à partir de trois thèmes fournis par l’auditoire: « années 40 », « Slovénie », « Reggae ». Un reggae slovène des années 40… et pas mal réussi d’ailleurs!

Et le plus incroyable, c’est qu’en en cherchant sur Google « reggae slovène des années 40 », alors que je pensais ne rien trouver… je suis tombé sur cette image, tout à fait dans l’ambiance du jam final… qui m’a guidé à son tour vers cette page MySpace… d’un groupe de reggae slovène. Presque invraisemblable.

–> Prochaine édition du Cabaret de la LIMM, le 5 mars, au Lion d’or.


À la fois gratuit… et le meilleur vendeur de l’année 2008

Lu sur Framablog:

« On risque d’en parler longtemps. Imaginez-vous en effet un album de musique sous licence Creative Commons, disponible gratuitement et légalement sur tous les sites de partage de fichiers, et qui arrive pourtant en tête de meilleurs ventes 2008 sur la très fréquentée plate-forme de vente en ligne Amazon ! »

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Et pourquoi pas: Actualitté: Sony reconnaît que les DRM augmentent le piratage

Quand la réalité dépasse la fiction…

J’ai adoré Fight Club, une fable violente sur la société nord américaine.

Dans le film de David Fincher, Tyler Durden (Brad Pitt) et ses complices volent les poubelles d’une clinique de chirurgie esthétique pour récupérer des graisses de liposuccion et en faire du savon et des produits cosmétiques. Vendre dans des petits pots à de riches femmes leur propre graisse, qu’elles ont par ailleurs payé chère pour se faire retirer… c’est l’idée du provocant personnage.

Eh bien une fois de plus, il semble que la réalité dépasse la fiction… En effet, un médecin de Beverly Hills a apparemment utilisé les graisses retirées par liposuccion dans sa clinique de chirurgie esthétique… pour produire du biodiesel et faire rouler son véhicule automobile et celui de sa conjointe: Fill ‘Er Up With Human Fat (Forbes.com).

Heureusement, la loi californienne interdit cette pratique et le médecin a dû se résigner à faire le plein à la station service comme vous et moi.

Peut-être devrais-je lui faire suivre un exemplaire de Rouler sans pétrole, auquel je faisais référence il y a quelques jours.   ;-)

Au sujet de ce blogue: mise à jour post déménagement

J’ai passé une partie de la soirée à rédiger la page Au sujet de ce blogue (et de son auteur). Je suis reparti de zéro, sans trop savoir quelle forme cela prendrait dans un premier temps.

Le résultat est une sorte de chronologie de ma présence sur le Web en une vingtaine de dates — de mes premiers pas à mes occupations actuelles comme directeur des services d’édition numérique chez De Marque.

L’espace destiné aux commentaires, au bas de la page, permettra à ceux et celles qui en auraient envie de signaler autre chose que j’aurais pu oublier (CFD en particulier, peut-être, puisqu’il n’est jamais très loin dans ce parcours…)

Voilà qui complète pas mal la première phase du redéploiement de mon blogue. Restera éventuellement une certaine réorganisation du contenu (catégories, tags, etc.)

Une tradition négligée…

Il y a de ces annonces qui trahissent le manque de perspectives historiques:

  • Le Premier ministre accueillait aujourd’hui la population à l’Assemblée nationale à l’occasion du Nouvel An.
  • Comme l’an dernier son bureau prétend qu’il s’agit là d’une « nouvelle tradition » lancée par le Premier ministre à l’occasion du 400e anniversaire de Québec…
  • …alors que, comme nous le rappelle Gaston Deschênes dans Bonne année quand même!, c’est une tradition qui avait seulement été oubliée depuis une trentaine d’années « par des premiers ministre [un peu trop] montréalais ».

Quoi qu’il en soit, c’est le retour d’une très bonne idée…

Mise à jour de fin de soirée: Le Soleil parle aussi de l’événement, sans plus de perspective.

Une fable sur le cinéma, le bricolage et l’esprit Web

bekindrewind

Sur Twitter, ce matin, quelques caractères de Jose Afonso Furtado, au sujet de ce texte, m’ont rappelé que j’avais acheté le DVD de Be Kind Rewind il y a quelques mois et que je ne l’avais toujours pas regardé.

J’avais découvert l’existence de ce film en lisant une entrevue avec son réalisateur, Michel Gondry, dans Le Monde, le printemps dernier. Une entrevue qui m’avait renversé par la façon dont elle rendait compte de ce qui me semble être au cœur de l’esprit Web — de toute la créativité qu’il libère, et du nouveau rapport à la culture qui l’accompagne.

* * *

Je viens de terminer le visionnement du film et n’ai pas été déçu! L’histoire est originale, drôle, touchante — et source de réflexion. C’est une fable moderne très habilement tournée.

Au moment d’aller me coucher, il me reste en tête une question, celle du titre du texte vers lequel Jose Afonso Furtado m’a redirigé ce matin: What is The Bookstore Equivalent for “Be Kind, Rewind”?

La journée se termine presque comme elle a commencé. Be kind…

Mise à jour (après une nuit de sommeil…): Je réalise que la journée d’hier a vraiment été sous le thème de la production amateure, parce qu’en même temps que Twitter me pistait sur Be Kind Rewind, René Audet laissait ici un commentaire en rapport, lui aussi, avec le thème des user generated content (UGC): Les chats, les marmottes et les fins de la participation, par André Gunthert. Extraits:

« Qu’est-ce que l’UGC? Disons pour simplifier (…) que cette expression désigne les photos et les vidéos que vous et moi envoyons sur Flickr ou sur Youtube (…) les UGC n’ont pas la qualité des productions professionnelles. Etonnant, non? dirait Desproges. Et si la finalité d’une photo sur Flickr n’était pas de faire la une de CNN? Et si les contenus partagés servaient à autre chose que de supplétifs à la construction du spectacle? (…)

J’ai infiniment plus de respect pour l’inventivité et le talent que révèlent un bricolage réalisé en quelques heures avec les moyens du bord, comme « Amateur » de Lasse Gjertsen, que pour n’importe quel blockbuster standardisé. (…)

Alors, les User generated content ne sont-ils qu’un ersatz pour une industrie culturelle en crise? Tu comprends que je pense que ce n’est pas, de loin, l’aspect le plus important de ces contenus. Et que je ne crois pas du tout que le web 2.0 se dégonfle. La participation a ses propres fins, qui ne sont pas celles que lui assignent les entrepreneurs ou les traders. »

Un TGV entre Québec et Montréal… vu autrement!

On peut lire dans Le Soleil d’aujourd’hui deux articles en rapport avec le livre Rouler sans pétrole, publié aux Éditions Multimondes. Les textes sont regroupés sur Cyberpresse sous le titre Pierre Langlois, auteur de Rouler sans pétrole: pour la sauvegarde de la planète.

Le schéma de gauche (présent seulement dans l’édition imprimée du Soleil) a attiré mon attention — parce que j’aime beaucoup les idées qui transforment notre façon de voir les choses… et après ces quelques lignes de textes, tout à coup, le projet de TGV qui pourrait relier Québec à Montréal (en une heure!) et plus loin encore, jusqu’à Windsor… n’apparaît plus le même!

« …cela coûterait au moins de 30 à 35 millions $ le kilomètre ici pour implanter un TGV [traditionnel]. Ces coûts s’expliqueraient par la nécessité d’exproprier un corridor pour le train et le nivellement du terrain… [alors] que l’implantation de ce type de monorail coûterait entre trois et cinq fois moins qu’un TGV. « Au lieu de niveler le sol sur la distance entre Québec et Montréal, on aurait à travailler le sol sur quelques mètres carrés pour chaque pylône et à solidifier les structures existantes comme les ponts ». »

On peut feuilleter quelques pages du livre sur le site livresquebecois.com.

Bilan et perspectives pour Le Lien Multimédia

logo_lien_multimedia1Chaque fin d’année, Le Lien Multimédia propose à ses lecteurs un bilan et quelques perspectives pour l’année 2009. C’est dans ce contexte qu’on m’a demandé de répondre à trois questions, que je reprends ici (en gras) suivies de mes réponses.

* * *

Quelle a été, d’après toi, la meilleure idée à voir le jour dans le monde multimédia québécois en 2008?

Je dois d’abord préciser que je suis revenu au Québec à la mi-année après presque trois ans passés en France et qu’il n’a pas toujours été facile de suivre l’actualité du multimédia pendant cette période.

Cela dit, je n’ai pas trouvé que 2008 était un très grand cru en termes d’innovation — une année de maîtrise et d’approfondissement peut-être davantage.

Ce qui me vient toutefois le plus spontanément à l’esprit comme « meilleure idée », ou comme « meilleure nouvelle » de 2008, c’est la campagne Web de Québec Solidaire lors des dernières élections. Rien de si extraordinaire, me direz-vous? C’est vrai. Avec des résultats très mitigés? Peut-être. Mais je pense que nous avons enfin eu un exemple québécois du « comment faire de la politique sur le Web en 2008 » — un exemple que les autres partis ne pourront pas ignorer.

Chapeau à Anne-Marie Provost et son équipe, ainsi qu’à tous ceux et celles qui les ont appuyés et qui leur ont fait confiance pendant cette campagne.

Reste au Parti québécois et au Parti libéral à se retrousser les manches maintenant — et sans attendre les prochaines élections! Parce que la démocratie ce n’est pas seulement voter, et qu’Internet nous amène à repenser la manière dont peut se vivre la démocratie québécoise au quotidien.

Le flop de 2008?

Aucun doute dans mon esprit, le grand flop de 2008 c’est le manque de leadership politique dans le domaine du multimédia et d’Internet.

Je trouve invraisemblable qu’au moment où notre société est en train de se transformer rapidement sous l’influence des « nouvelles technologies », le Québec ne dispose d’aucune vision d’ensemble, et encore moins de stratégie, dans ce domaine. Ce n’est pas sérieux: ni d’un point de vue social, ni d’un point de vue économique.

Je trouve invraisemblable qu’aucun des partis politiques n’ait présenté de propositions sérieuses à cet égard lors de la dernière campagne électorale.

Quelques mesures ici et là, bien sûr, mais quel plan d’ensemble? En éducation? En culture?

Et je ne dis pas que c’est seulement la faute des hommes et des femmes politiques — nous avons aussi, comme citoyen, une responsabilité dans ce déplorable état de fait.

Cessons d’accepter l’inacceptable: engageons-nous dans les démarches qui contribuent à faire émerger une vision partagée du rôle des technologies de l’information et de la communication dans le développement du Québec (unplannumeriquepourlequebec.com par exemple); écrivons aux élus; proposons-leur des plans d’actions. C’est urgent!

Une chose que tu aimerais voir en 2009?

J’aimerais que le Québec se dote d’un plan ambitieux en rapport avec le rôle d’Internet à l’école. Un plan avec une portée d’au moins dix ans — parce que l’école n’est pas une institution qu’on peut bousculer; et parce que les responsabilités qui incombent aux enseignants exigent qu’ils aient un temps suffisant pour adapter leurs pratiques pédagogiques à la vision que ce plan devrait énoncer.

Ce plan ne parlerait pas seulement de technologie et d’équipements, mais aussi (surtout!) de l’ouverture sur le monde qu’Internet rend possible dans les écoles; de la forme que nous souhaitons voir prendre au matériel éducatif et du rôle des éditeurs scolaires pour développer ce matériel. Préciser aussi ce que tous les enfants québécois devraient savoir pour être en mesure de développer leur identité dans ce nouveau monde aussi — parce que c’est un véritable défi qui échappe aujourd’hui largement à l’école.

La « réforme » était une nécessité. Il faut continuer de l’appuyer. Ses fondements correspondent bien aux défis que les enfants devront relever lorsqu’ils seront adultes.

Je suis convaincu que plusieurs des difficultés que nous rencontrons dans la mise en oeuvre de cette réforme tiennent essentiellement au fait que nous n’avons pas encore su faire appel aux technologies pour aller au bout des convictions qui nous ont guidés jusqu’ici — c’est pourtant nécessaire. C’est le défi que ce plan devrait nous aider à relever.

Dans un autre ordre d’idée, j’aimerais aussi que les éditeurs, les auteurs et les libraires, notamment, s’engagent dès maintenant, et avec conviction, dans le passage au numérique et dans les premières étapes de la dématérialisation du livre. Je vais personnellement y consacrer toutes mes énergies au cours des prochains mois, parce que je suis convaincu que par delà les risques qui inévitablement associés à de tels bouleversements techno-socio-économiques, il y a là une extraordinaire opportunité pour la culture québécoise de voir naître de nouveaux talents et de se faire connaître plus largement que jamais auparavant.

Une ville de rêves

Ma contribution au projet 400 ans 400 blogues sera assez brève; et très personnelle.

Juste quelques mots pour dire et me souvenir que ça a été une expérience extraordinaire de revenir à Québec cet été — au coeur de la fête — et de redécouvrir ma ville; notre ville.

Quelques mots pour dire que je suis heureux d’être de retour; heureux d’avoir choisi de me réinstaller à Québec après ces presque-trois-ans passés à Paris — une autre ville extraordinaire.

Quelques mots pour témoigner du fait que nous avons choisi Québec parce que c’est une ville de taille humaine, où la vie quotidienne (familiale et professionnelle) est plus simple que dans de plus grandes villes et que cela nous laisse, concrètement, beaucoup plus de temps pour réaliser nos projets… et pour rêver sans cesse à ceux qui suivront. Nous l’avons choisi aussi parce que c’est une ville inspirante; une ville phare d’une culture dont nous sommes fiers.

Quelques mots pour dire que je suis fou de Québec quand elle est une ville créative, une ville d’idées; une ville de projets — une ville d’où on se projette dans l’avenir. Une ville éducative. Je suis fou de Québec parce que c’est une ville qui, forte de son histoire (dont il a été trop peu question cet été), est encore à inventer. Comme le pays dont elle est la capitale.

Quelques mots pour dire que j’aime rêver à Québec.

Le bureau, Creative Commons… et Microsoft!

Cela fait bien longtemps que je n’ai pas fait un billet sur de simples observations… mais aujourd’hui, deux choses m’ont particulièrement renversées:

Ceci, comme quoi une idée simple peut encore révolutionner quelque chose qu’on croyait pourtant « stabilisé », en l’occurence, la métaphore du bureau informatique. Wow!

Et cela… parce qu’au delà des grands discours, ça illustre bien que la manière d’envisager le « droit d’auteur » est véritablement en train de changer. Un move aussi simple que brillant pour Microsoft. Bien joué!

Deux choses très simples, marquantes, alors que je rassemble et j’assemble actuellement un paquet d’informations sur l’évolution du monde de l’édition, ce qui constitue vraiment des menaces, des opportunités, etc. Décidément… il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir de l’illustration.